Une longue fin de semaine à Tavernier

200$ tout inclus pour un vol direct vers Miami? Incapable de résister, je nous ai booké une longue fin de semaine à Tavernier pour aller faire un peu de bulle dans les Keys. Après un voyage peu reposant en Irlande, c’est le cœur gros que nous avons laissé les enfants avec leurs grands-parents et avons pris notre petit carry on, direction Montréal.

Vol sans anecdote, nous atterrissons à l’heure à Miami où le soleil et une chaleur plus que bienvenue nous accueille. Prise de possession de notre Mustang blanche convertible chez Budget (merci Air miles!), c’est les cheveux au vent que nous nous dirigeons vers le Costco le plus près pour une épicerie qui nous permettra d’actée quoi sous la dent à notre appartement pour les 4 prochains jours. Je vous ai dit à quel point j’aime aller chez Costco, dans un autres pays, c’est encore mieux 🙂 nous ressortons avec beaucoup trop de boisson et de bonnes petites choses à manger.

Embarque sur l’autoroute pour une petite heure et quart jusqu’à Tavernier. La voiture fait son effet, la musique également et un sentiment apaisant s’installe tranquillement.

Nous arrivons au Océan Suite où nous avions résidé il y à plusieurs années. Appartement spacieux et propre, seule l’odeur de cigarette gâche un peu le tableau. On va te régler ça le lendemain en achetant une chandelle chez Beals.

8h00, nous sommes à la marina, vérifiant notre stock de plongée sous ce même soleil chaud et brûlant. 20 minutes de bateau et nous sautons à l’eau au premier site de plongée Anchors away dans le parc national marin. 10 secondes après avoir atteint 50 pieds de profondeur se pointe notre premier requin nourrice. Majestueux, un bon 8 pieds de long et surtout curieux, il repassera plusieurs fois avec un acolyte. Paisible, mais très proche, je me risquerai même à lui flatter le dessus du dos alors qu’il passera encore une fois juste sous moi. Je sais, on est pas sensé. Disons que j’ai eu une bulle au cerveau 😬

Des coraux et des éponges de belles tailles, une visibilité moyenne, des poissons peu nombreux et de petites tailles, les récifs ont l’air de se remettre d’un dur lendemain de veille… la 2e plongée sera semblable à la première et mon mal de cœur qui s’installe tranquillement aura finir de me convaincre d’aller chercher de la Dramamine à la pharmacie la plus proche. On fera un petit montage vidéo 😊

En après-midi, nous prenons la route direction sud par la seule route possible, la 1. Il fait beau, chaud, la mer a revêtu ses beaux atours de bleu, Manu Chau et le Buena Vista Social club me susurre des mots doux à l’oreille alors que nos cheveux virevoltent un peu moins, bien cachés sous nos chapeaux. On est kitch au boutte, mais les keys, c’est ça! De la musique d’une autre époque qui joue dans les magasins qui vendent toutes sortes de souvenirs fait à partir de coquillages, d’anciennes cages de homard, etc. On se permettra même une Key lime pie gelée enrobée de chocolat. Intense, mais pas plate!

Je surprends souvent mon reflet avec un sourire en coin, mon visage a l’air relax, ça faisait un bout que c’était pas arrivé et ça me fait du bien. Les enfants sont toujours en pensée avec nous et on se promet de les ramener.

La route est tellement agréable: traversant tantôt les mangroves, tantôt l’océan entre deux îles. Nous croiserons même quelques key deers, qui sont comme nos cerfs de Virginie, mais ayant moins de la moitié de leur taille. Ça me fait plaisir, ils avaient quasiment disparu il y a quelques années.

Nous arrivons finalement à notre destination finale après plus de 2 heures de routes et faisons arrêt au Ron John, passage kitch et obligé 😎

Nous continuons à marcher dans la ville qui n’a pa vraiment changé depuis 10 ans et probablement depuis 40. Toujours aussi gaie, ouverte et chaleureuse avec ses habitants colorés et gentils. Les magnifiques maisons couleur pastel et blanc avec leurs grandes galeries sont bien entretenues. Nous sommes off season et la ville n’est pas bondée, c’est très agréable.

Fred a réservé au Café Marquesa : très bon, mais très cher. Voici un aperçu de nos plats

Ceviche de mérou
Huîtres frites et sauce hollandaise
Tartare de thon et crème fouettée à la sriracha
Carpaccio de bœuf et œufs à la truffe
Duo de foie gras
Carré d’agneau
Filet mignon et crab cake
Trio de desserts pour mon anniversaire

Nous marchons ensuite jusqu’à la fameuse bouée Southern most point of the USA pour la classique photo qui sera finalement prise par deux sympathiques québécois. Entre temps, nous assisterons juste à temps après notre resto à un sublime coucher de soleil comme les Keys savent nous les offrir.

Le petit 2 heures pour revenir est un peu moins tentant, mais l’air chaud et les étoiles qui brillent nous rendent ça plus facile, toujours décapoté, nous avons hâte de nous coucher car demain nous retournons plonger de bonne heure.

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Campagne et ville

La journée suivante, pour une raison obscure qui semble l’être moins maintenant, je suis complètement crevée. La faute du décalage que je me dis et peut-être aussi de la journée plus que moche coté température. Il fait 4 degrés et il pleut en diagonale, on annonce d’ailleurs des avertissements de vents forts. Nous avions cependant réservé une visite dans une ferme d’huitre qui était déjà payée. Alors on a pris notre courage, nos manteaux et nos tuques et nous sommes allés rencontrer ces passionnés de fruits de mer.

On nous a expliqué, dehors sous le vent, mais au moins à l’abris de la pluie, comment on prend soin de ces coquillages convoités. On nous a aussi conter les hauts, mais surtout les bas qu’a vécu cette jeune entreprise depuis les dernières années et comment ils se sont retroussés les manches. Pour l’entrepreneuse en moi, c’était bien inspirant. Le tout se terminant évidemment avec une dégustation.

Pour ceux qui ont eu la chance d’y goûter, les huîtres européennes sont bien différentes de celles qu’on trouve chez nous et qui viennent généralement des maritimes. Celle de nos cousins sont beaucoup plus goûteuses, charnues et salées. Disons que lorsque j’en ai mangé 3-4, j’en ai ma dose 🙂 Mais là, le proprio de l’entreprise était là et a décidé qu’il nous payait la traite alors on s’en est enfilé pas mal. Raison de mes problèmes qui surviendront plus tard? Je ne pense vraiment pas.

Nous continuons ensuite notre route vers Clifden, petit village que nous n’avions pas visité. Nous dînerons là, mais la mauvaise température fera en sorte qu’on ne visitera pas plus que ça. On se prend quelques petits trucs à manger pour la chambre et ça sera notre souper.

Nous aurons droit à un répit de pluie et même quelques rayons de soleil en fin de journée, ce qui nous permettra d’aller marcher dans les jardins et la forêt autour du château. Toujours aussi magnifique, les cerisiers commencent à fleurir et il flotte une odeur de fleurs dans l’air frais de la brunante qui s’installe. Le chant des oiseaux, les rhododendrons spectaculaires et tout en fleurs m’apaisent et c’est sur une note tout de même magnifique que nous terminons notre journée. Ce sera ma dernière soirée sans être malade.

Le lendemain, nous retournons à Dublin au Marker hotel. Nous soupons chez Sole ou nous avions déjà mangé (mon erreur, je me suis trompée en réservant) et ou, encore une fois, nous serons déçus par le service et la bouffe. Décidément, on est pas chanceux et lorsque nous retournerons à l’hôtel, c’est là que mon calvaire commence (en ce moment, je vous écris de l’avion et 3 jours plus tard, malgré une légère amélioration, ce n’est toujours pas réglé…). Je passerai les deux jours suivants malade, alternant entre mon lit et la salle de bain jusqu’à en manquer le cocktail de bienvenue de la formation (auquel j’aurais bien aimé participer), mais surtout la plus belle journée ensoleillée de tout le voyage et notre dernière journée de libre. Fred a été solidaire malgré mes nombreuses demandes pour qu’il profite de sa journée alors on s’en est tapé des séries sur Netflix entre poussées de fièvre et aller-retour à la salle de bain.

Le lendemain, je suis assez en forme pour assister aux formations et être attentive (heureusement parce qu’il y a des trucs vraiment intéressants), mais impossible de manger plus que quelques bouchées, je ne garde rien. Je me force à aller marcher en après-midi vu qu’il fait beau, mais je suis étourdie et pour la 2e fois, le château du Dublin est encore fermé en raison de la visite de Joe Biden. Décidément, je ne suis pas due pour le voir 😂

Le soir, nous allons chez Guinness pour le souper ou nous assistons également à un spectacle de musique traditionnelle combiné avec des performances de danseurs à claquette (style Riverdance) et c’est franchement impressionnant en voir! Inutile de vous dire que je ne bois que de l’eau (ce qui ne m’attriste pas vu que je n’aime pas cette mythique bière noire).

Le lendemain matin, je suis non fonctionnelle et ne suis même pas capable d’assister aux formation. Je désespère parce qu’en après-midi, c’est la visite du célèbre Windmill lane studio qui a vu ente ses murs plusieurs grands noms de la musique tels que U2, Ed Sheeran, Lady Gaga, les Spice Girls, David Bowie et j’en passe.

Finalement, je suis capable d’assister à la visite et heureusement que je ne l’ai pas manquée! On débute avec une performance de band de cover de U2 qui sont vraiment bons. Je ne suis pas fan du groupe, mais de la musique live avec des bons musiciens, j’embarque toujours et ils ont joué les 4 chansons que je connais alors c’était parfait, surtout que je n’ai pas eu à courir à la salle de bain.

Nous visitons ensuite diverses salles ou on nous montre comment sont ajoutés les sons sur les bande de films avec pour exemple un extrait de film d’action avec Al Pacino et Robert de Niro dont j’ai oublié le nom. On voit ensuite comment sont faits certains arrangements musicaux et on rencontre les ingénieurs de son derrière les succès que nous entendons couramment. C’était vraiment intéressant.

Un petit cidre avec la gang au pub du coin avant d’aller souper et d’aller faire notre valise car nous quittons tot le lendemain.

Je ne suis vraiment pas déçue de mon voyage, loin de là. Certains trucs m’ont moins impressionné que ce que j’avais prévu, mais n’empêche que malgré mon estomac de marde et certaines petites déceptions et irritants, j’ai encore une fois, passé un très beau moment en Irlande. Je ne sais pas si nous reviendrons, mais je vous conseille d’y mettre les pieds (idéalement en été) si vous n’avez pas eu l’occasion de faire. Des gens, des paysages, des expériences qui méritent vraiment le détour sur l’île d’Émeraude.

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Sur la route, entre océan et montagnes

Notre souper chez Pullman nous a laissé un goût semi-amer dans la bouche. Le cadre est franchement original, souper dans le wagon de l’Orient Express qui a amené Churchill vers son dernier voyage, on ne fait pas ça tous les jours.

Évidemment, l’atmosphère nous ramène à cette époque ou les banquettes et la tapisserie rouges et or étaient le summum du luxe. La vaisselle nous rappelle celle que nos grand-parents sortaient pour les grandes occasions. Il y règne même cette odeur tellement typique qu’on retrouve chez les antiquaires et les personnes plus âgées, figée quelque part entre avant et maintenant, effluves d’une époque révolue qui demeurent malgré le temps qui passe. Luis, Frank et Ella nous susurrent des mots d’amour à l’oreille avec leurs voix qui elles, et selon moi, demeurent intemporelles.

On s’est mis beaux, en tout cas, on a essayé parce qu’avec le décalage, c’est dur de ne pas avoir l’air fatigué 😉 On prend place et on sourit aux sons de train, faibles et bien dosés, qui entrecoupent ici et là pour nous faire croire que nous traversons plus que le temps. J’avais peur que ça me tape sur les nerfs, finalement non.

Le menu est assez restreints, j’imagine à cause de l’endroit, pour rentrer une cuisine dans une partie de wagon, faut quand même faire des concessions. On trouve tout de même de quoi satisfaire nos estomacs d’amateurs de bouffe. Le service est lent, on reçoit nos verres de vin alors que nos assiettes sont quasi terminées. La nourriture est correcte, certaines choses étant délicieuses, d’autres un peu décevantes. Je me demande si je suis en train de devenir difficile à satisfaire. En même temps, quand on paie un certain prix, les attentes suivent généralement à la hauteur de la facture. Comme mentionné, nous retournons nous coucher mi-enchantés: content d’avoir fait l’expérience, mais avec un peu l’impression de ne pas en avoir eu assez pour notre argent.

C’est déjà le moment de quitter la région de Galway pour retourner à d’autres anciens amours : la région du Connemara qui avait été un véritable coup de cœur. Je regarde l’abbaye de Glenlo et son sympathique valet Michael, irlandais bavard et rieur, charmant et attachant comme le sont la plupart des gens que nous avons croisé dans ce pays. Les Irlandais réussissent à nous réchauffer l’âme malgré la pluie et le froid qui ont décidé de nous suivre.

Nous décidons de prendre la Atlantic Wild way jusqu’à Carna afin d’admirer le littoral, ensuite nous rentrerons un peu dans les terres pour retourner à Congé, ou nous avions logé au chateau d’Ashford l’année passée. Cette année, nous optons pour le Lodge, son voisin, qui semble très bien et surtout, beaucoup moins cher. Les prix au chateau ont littéralement explosé.

Le soleil pointe son nez fréquemment, pour s’effacer le temps d’une averse. Ce sera comme ça toute la journée et nous restons impressionnés par la vitesse à laquelle nous passons d’une température à l’autre. Il faut dire qu’il vente à écorner les bœufs, c’est incroyable. Le coupe-vent est de mise.

Encore une fois, nous traversons de magnifiques paysages, des plages désertes fouettées par les vagues, des champs ou moutons et agneaux grignotent de l’herbe plus verte que toute celle de tous les voisins réunis. On écoute de la musique, on jase, ça fait du bien de se retrouver entre adultes même si les enfants me manquent énormément.

Nous choisissons Carna comme point d’arrêt pour diner. Avec le vent, impossible de manger dehors alors on déguste notre délicieuse pizza achetée la veille dans l’auto. Nous irons nous promener une petites heures sur les gros rochers bordant la mer et abritant plusieurs bassins de marée ou anémones et petits crustacés attendent patiemment le retour de l’eau salée.

Nous quittons le bord de mer vers le parc du Connemara que nous longerons. Encore une fois, ces montagnes majestueuses dorées et ou les montons se promènent librement sur la route nous éblouirent. Fields of gold de Sting joue doucement en background et je me dis que même si ce ne sont pas des champs d’orge, ça fit tout de même vraiment bien avec ce qui défile sous nos yeux.

Nous rejoignons le Lodge en fin de journée ou nous transmettons le message de bonjour de Michael (le valet de Glenlo) à Peter (le valet de Ashford qui est aussi son neveu) qui termine notre phrase en riant et en roulant des yeux en mentionnant que son oncle est vraiment intarissable 😂 L’endroit est toujours aussi beau et nous prenons les clefs de notre chambre.

Le Lodge

Hé boboy. Quétaine à souhait : tout est soi rouge framboise ou en miroir. Bon c’est lette comme dirait ma fille, mais la chambre est grande. Malheureusement, elle sera aussi peu confortable vu le lit se composant de deux matelas ce qui fait que si on se tient trop au milieu, on a l’impression de tomber entre les deux. Encore une fois, c’est tu moi qui devient vraiment princesse? Peut-être…

Nous soupons au Dongeon, steak house du chateau (fallait quand même bien qu’on y rentre un peu 🙂 )et nous retournons dans notre chambre de dominatrice.

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Classé dans Irlande 2.0 (2023)

Galway, part 2

Près d’un an jour pour jour, nous avons retraversé l’Atlantique pour assister à cette formation qui devait avoir lieu l’an dernier. Tant qu’à faire, autant joindre l’utile à l’agréable et ajouter quelques jours supplémentaires en tant que vacanciers.

Nous avons donc choisi de revenir dans le secteur de Galway, complètement à l’Ouest de l’Irlande, à environ 2 heures de Dublin. Nous avons récupéré notre petite Seat et avons pris une des rares autoroutes du pays. Malgré nos places confortables dans l’avion, la nuit a été courtes et les deux dernières semaines très chargées, je dois faire un effort pour ne pas succomber à la fatigue et je fais mon gros possible pour demeurer agréable 🙂

Nous atteignons Galway sur l’heure du diner et mettons le cap sur le Seafood bar pour un repas absolument délicieux si vous aimez poissons et fruits de mer. J’opte pour une salade César qui semble gigantesque et Fred, pour la plus merveilleuse des chaudrées de fruits de mer que j’ai jamais gouté. Manger nous ouvre l’appétit et nous donne un peu d’énergie. On dévore carrément nos assiettes alors que nous ne pensions pas avoir faim. Un petit verre de vin blanc avec, pour Fred, une délicieuse assiette de Seabass avec chorizo et moi, un merveilleux saumon sur une purée de carottes accompagnée de légumes, et bien évidemment, du soda bread. Je me souvenais qu’on mangeait bien en Irlande, mais vraiment, c’est à tomber par terre (ou, on avait juste vraiment trop faim).

Petite marche dans les rues très (trop?) achalandées et brève promenade sur le bord de la plage et paf, la digestion embarque et nous sommes soudainement plus crevés que jamais. Aweille dans l’auto, on s’en va à l’hôtel.

Heureusement, 13 minutes plus tard, en conduisant à gauche, nous arrivons au magnifique Glenlo Abbey hotel. J’ai de la difficulté à enligner 2 mots de suite et nous gagnons rapidement notre belle chambre avec vue sur le Lac Corrib.

Douche vraiment juste parce qu’on est obligé et nous nous réveillons 2 heures plus tard grâce au cadran qu’on avait mis.

Heureusement, sinon nous aurions manqué notre réservation chez West et je crois que je ne m’en serais jamais remise tellement c’était wow (un blog suivra juste pour ce resto!).

Situé un peu à l’écart de Galway, tout près du front de mer, si vous passez dans le coin, il faut que vous réserviez une place. Ce n’est pas donné vu qu’il y a seulement l’option menu dégustation, mais c’est complètement fou comment la nourriture est bonne et comment ils arrivent à jouer avec les textures.

Je sors de là complètement pompette vu que Fred me refilait plusieurs de ses verres de vin pour pouvoir conduire et combiné au décalage, disons que ce ne fut pas long avant que le marchand de sable ne fasse son oeuvre.

Réveil au son du cadran, encore une fois, nous aurions dormi beaucoup plus, mais comme nous avons un food tour à Galway à 11h30, il ne faut pas déjeuner trop tard. Nous allons donc dans la magnifique pièce circulaire de l’hôtel ou on se croirait dans un chateau. Service impeccable, section avec buffet froid dans lequel on retrouve charcuteries et saumon fumé délicieux, jus de fruits frais pressés, céréales, viennoiseries, etc. Nous commandons ensuite la section chaude à la carte: œufs bénédictines pour nous deux et hop, on retourne se coucher, sans oublier encore une fois le cadran.

11h30, Shop Street débute notre virée gourmande avec 6 autres touristes américains. Nous commençons chez Little Lane café pour un shooter de ce liquide que je déteste normalement. Pas aujourd’hui, ma belle, ça m’en prendrait directement dans les veines, idéalement. Le grain est torrifié à Galway et le petit endroit est tenu par un couple. C’est mignon comme tout, digne de Pinterest, et le shooter fait son effet; on est plus réveillé (mais ça reste toujours quasi imbuvable pour moi) 🙂 Direction ensuite chez mon coup de cœur de la ville : Truffle Galway pour y déguster leur spécialité: un croissant aux framboises. C’est juste trop bon pour être vrai et je vais m’ennuyer de cette patisserie toute ma vie! La boutique est magnifique et on a envie de tout acheter. Je garde mes deux petits chocolats pour plus tard, le croissant venant déjà de prendre une bonne place du peu d’appétit que j’ai.

Nous allons ensuite au Thigh Neachtain, un des plus vieux pubs de la ville où nous avions d’ailleurs pris une bière l’année dernière. Snack léger (selon leurs dires) de moules à la crème, boulettes d’agneau dans une sauce tomate, soda bread et une huître servie avec buttermilk.

Délicieux encore une fois, nous roulons jusqu’à la sortie, direction chez Murphy pour une crème glacée. Malgré que la température est loin de ressembler à l’été, plusieurs personnes achètent le dessert glacé. Irish cream pour moi et butterscotch pour Fred. J’en peux plus, mais tout est bon. Je résiste tout de même aux deux morceaux de sushis suivants (végé et macro fumé), mais succomberai au plateau de fromages servi avec un gin tonic à la distillerie de Galway. Moi qui ne suis pas fan de gin, ce n’était pas mauvais du tout et l’endroit est vraiment chouette!

Nous retournons marcher le long de l’océan Atlantique, le visage fouetté par le vent et les quelques gouttes de pluie, question de digérer tout ça.

Arrêt chez Dough Bro, institution de pizza de la ville, pas pour manger, mais pour notre lunch du lendemain. Nous retournons à l’hôtel où nous nous faisons masser en fin d’après-midi. La pluie qui s’intensifie nous dit qu’on a bien choisi notre timing.

Ce soir, nous soupons au Pullman. Le resto est situé juste à coté de l’hôtel, dans un véritable wagon du célèbre train Orient Express. J’ai bien hâte!

J’espère que vous allez bien et je vous souhaite une joyeuses Pâques.

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Classé dans Divers, Irlande 2.0 (2023)

Du soleil et des frites

C’est en regardant un lever de soleil absolument époustouflant qu’a commencé notre dimanche. Tel que promis par Météo média, les nuages ont laissé la place à un ciel bleu dégagé et un soleil réchauffant le cœur et l’esprit.

Petit jogging sur la plage question de me faire croire que je suis un peu en forme, une douche et hop, en voiture vers le parc national d’Assateague. Le parc est en fait une île dans l’Atlantique où des chevaux sauvages sont l’attraction principale. L’île est un magnifique mélange de dunes, de plages, de marais salés et de forêts où on retrouve plusieurs sortes d’oiseaux et autres animaux tant terrestres que marins.

Nous débutons par le centre d’informations où une sympathique Ranger nous indique les petites randonnées à faire. Elle promet également aux enfants un badge officiel en échange d’un serment et d’une mission à accomplir. Il n’en fallait pas plus pour les motiver! Nous partons donc, carnets et crayons prêts, à la découverte du parc.

Il fait beau et de plus en plus chaud. Les enfants sont hyper intéressés, cherchent et observent pour trouver les informations demandées. On passe vraiment un beau moment.

Première randonnée complétée, nous reprenons la voiture et traversons le pont. Inutile de vous dire qu’on est fébrile: j’étais venue avec mes parents il y a près de 30 ans et on n’avait pas vu de chevaux.

Cette fois-ci, nous serons plus chanceux 😊 c’est quand même extraordinaire de voir des chevaux sauvages, quoi qu’ils sont clairement habitués aux humains. Mention déplorable aux cretins qui les nourrissent malgré que ce soit écrit partout de ne pas le faire 🙄

Petite randonnée dans les dunes et finalement marche sur la plage qui n’en finit plus. Le vent et le sable nous fouettent légèrement le visage alors que les enfants ramassent coquillages et carapaces de crabe. Je l’ai tu dis à quel point ça faisait du bien!?!?!

Nous quittons le parc, affamés mais ravis. Nos deux petits Rangers ont prêté serment de protéger la nature et sont pas mal fiers d’avoir leur badge. Direction: le boardwalk d’Ocean City situé à 7 miles au sud de notre condo.

Petite déception pour les enfants: la foire est fermée, tout comme plusieurs petits restos et boutiques. Malgré tout, plein de gens se promènent, crème glacée ou frite (parfois même les deux!) à la main.

Nous jetons notre dévolu sur Hooters, un restaurant FAMILIAL où des filles avec décolleté plongeant et short arrivant à la mi-fesse servent un éventail de trucs frits frits et refrits… Félix est scandalisé par l’uniforme des filles et semble bien être le seul à s’en inquiéter parmi la horde de gens de tout âge qui prennent un burger pour dîner en famille un beau dimanche ensoleillé. Le repas me tombe direct dans l’estomac et c’est en me traînant que je retourne au condo.

Les hommes enfilent leur maillot et décident de braver les eaux glaciales. Emmitouflée dans ma couverture au soleil, je les trouve bien courageux (et un peu zouf, mais bon, chacun son trip😂).

Petite sieste en rentrant, nous terminons la journée au Bull on the beach, un resto style steak house qui finira également par me décevoir. Décidément, j’ai besoin de légumes verts et je n’en peux plus de me faire servir mes consommations (que ce soit de l’eau ou un drink) dans des verres en plastique avec une paille alors que je consomme dans le resto…

Déjà le lendemain, nous devons revenir. 2 hordes de dauphins salueront notre départ et c’est après avoir parcouru plus de 2300 km (coût: 150$ canadiens de recharge) que nous retournons dormir dans nos lits respectifs. Quel beau week-end en famille nous venons de passer 😎

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Road trip improvisé à OC

Jeudi soir, tempête de neige annoncée pour le samedi (encore🙄) et 4 jours de congé de suite sans rien de prévu (ce qui n’arrive JAMAIS). Fuck off, on part. Je commence à regarder où il annonce beau pour la fin de semaine. Pas facile, on dirait que l’Amérique du Nord en entier est sous les nuages!

Je tombe finalement sur Ocean City, petite ville côtière dans le Maryland. Un peu plus de 10 heures de route. Ouf, c’est pas à la porte…. Le air bnb à 140$ canadien la nuit avec vue sur la mer me convaincra que c’est pas si loin finalement! Et ce sera un excellent test pour les enfants pour voir s’ils sont capables de faire beaucoup de route sans qu’on est envie de les mettre sur marketplace 😜

On fait les valises en vitesse et le cadran est mis pour 4h le lendemain matin. Départ vers 4h45 sous un 0 degré humide qui ne nous fait rien regretter de cette décision impromptue.

On se rend aux douanes en 1h15 en ayant les fesses bénies puisqu’on passera à côté d’un camion en feu sur la 20. On se félicite de ne pas être pris dans le trafic après avoir écouté la radio qui confirme aucun blessé.

Le soleil se lève doucement sur l’état de New York alors que nous disons au revoir au sympathique douanier qui nous laisse passer avec un sourire.

Les enfants et Fred somnolent, je conduis, toujours un peu nerveuse lorsque les panneaux annoncent des cervidés.

Finalement, ceux que nous verrons sont bien vivants et bien loins de la route, juste correct pour les apprécier. Tantôt un oiseau de proie ou des outardes agrémentent la route dans le parc des Adirondaks. La température ne monte pas pantoute et la neige est bien présente dans les montagnes alors qu’à partir de Montréal, elle était quasi inexistante 🤷🏻‍♀️

Le gps nous indique à quelle borne arrêter et pour combien de temps afin de nous rendre le plus rapidement à destination. Bien que le prix des recharges est plus élevées (comme à peu près tout depuis la covid…), ça demeure nettement moins cher que de gazer et en passant environ 30 minutes par charge, ça laisse le temps pour le pipi, la collation et dégourdir les jambes de tout le monde.

Nous atteignons ensuite le New Jersey, clairement le bout le plus plate du trajet. Ce qui me donne l’idée de m’informer sur les états que nous traversons. Voici donc quelques faits divers 🙂

New York

C’est le 4e état le plus peuplé des États-Unis surtout grâce à la ville de New York qui est elle, la ville la plus peuplée du pays. D’ailleurs, c’est New York qui fait en sorte que le PIB par habitant est aussi élevé: si New York était un pays, ce serait la 20e puissance économique au monde! C’est aussi l’état qui produit le plus de produits provenant de l’agriculture et finalement, étonnamment sa capitale est la ville d’Albany.

New Jersey

Fidèle à sa route menant au sud, c’est un état assez moche, mis à part l’océan qui le borde . Il se spécialise dans les produits chimiques et pharmaceutiques et est un état relativement moyen à tous les niveaux…

Delaware

Assez étonnant ce que j’ai appris! Le Delaware est fièrement un paradis fiscal qui accueille plus de sièges sociaux d’entreprises que d’habitants! C’est également un état producteur de tabac et il n’y a pas de taxes sur la plupart des produits de consommation.

Maryland

Petit état côtier, c’est aussi à cet endroit que né l’hymne national américain et c’est un des états les plus riches du pays.

J’ai fini avec mes infos, peut-être gagnerez vous un jeu de société, on sait jamais 😂

Nous prenons possession du condo ou clairement, le taux d’occupation est très faible comme partout en ville. Le beau temps n’étant pas encore arrivé, plusieurs trucs sont fermés et tout ce qui touche au tourisme est au gros ralenti. On s’en fout un peu, l’océan est là, glacial, mais toujours aussi beau. La vue du salon et de la chambre des maîtres est à couper le souffle.

Souper chez Blu avec un pot de fruits de mer beaucoup trop salé et sur le restant du menu, beaucoup trop de friture comme tout bon resto américain. Nous serons tout de même en mesure d’apprécier le crabe au point de vouloir en remanger le lendemain vu qu’on est en saison et qu’il est abordable.

Lendemain, il fait moins beau et chaud que prévu (mais c’est toujours bien mieux que chez nous!) alors on en profite pour magasiner un peu dans les petites boutiques kitch de bord de mer et il y a même un Ron John!

Piscine intérieure, lecture sur le balcon le temps de laisser la petite pluie passer et on sort sur la plage faire un peu de cerf-volant. Le vent chasse les nuages et clairement demain, il fera beau.

Souper avec un pot de fruit de mer, mais concocté et assaisonné à la maison après l’avoir fait préparer chez Delmarva boil compagny. Un vrai délice avec un super service de la part du proprio et son look de surfeur californien. Même les enfants y trouvent leur compte, ce qui est pas peu dire!

Demain, on profite de la chaleur et du soleil.

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Bonaire sans plonger

J’ai mentionné qu’à part la plongée, l’île de Bonaire avait peu d’intérêts. Je continue de penser que c’est vrai, mais peu ne veut pas dire aucun.

Voici donc un petit résumé de ce que nous avons fait et vu autre que des bulles sous l’eau.

Bonaire est une toute petite île et on peut aisément en faire le tour en une demi-journée en faisant plusieurs arrêts photo. Nous sommes donc partis de notre hôtel, situé un peu au Nord de Kralendijk (capitale de l’île), en allant vers le Nord sur la route qui longe la côte. On passe devant plusieurs sites de plongée dont le plus célèbre, 1000 steps, invite plutôt à l’apnée. Descendre toutes ces marches (ok yen a pas mille, mais quand même!) avec l’équipement, mais surtout les remonter, n’est absolument pas tentant. Par contre, y passer l’après-midi pour y faire la farniente et quelques baignades dans l’eau turquoise me semble être un assez bon plan!

Après cet attrait touristique, la circulation se fait plus rare et nous continuons notre route, le vent dans les cheveux, une odeur de crème solaire, de chasse-moustique (sérieux, c’est une vraie plaie! Il faut dire qu’il a vraiment plu beaucoup et les inondations et nouvelles mares d’eau stagnante sont le contexte parfait pour la prolifération de ces minuscules insectes qu’on voit à peine, mais qui nous donne l’envie de nous écorcher la peau tellement ça pique!) et d’air salin qui nous englobe.

À notre gauche, l’océan, à notre droite, des terres où cactus, arbres et murs de roche se confondent. Plus nous allons vers le Nord, plus le paysage plat laisse la place à des collines et petites montagnes. Le soleil est revenu après un matin de pluie et il fait très chaud. On entend les cigales et les perroquets faire des concours de celui qui fera le plus de bruit.

Nous aurions beaucoup aimé aller au Parc national Washington Slagbaai, il parait qu’on peut y faire de belles randonnées et y observer plusieurs sortes d’oiseaux. Malheureusement, la pluie tombée a rendu les sentiers impraticables alors on nous a vivement déconseillé d’y aller. La prochaine fois. Par contre, la ballade en voiture nous donne une bonne idée de ce qu’on peut y voir et c’est très beau.

Comme vous le voyez, les flamants rose sont monnaie courante ici. Les plus grosses colonies se retrouvent aux deux pointes de l’île, mais on peut en voir un peu partout. Ils sont magnifiques.

À partir de ce lac, nous coupons au travers l’ile pour rejoindre la côte Est, plus sauvage tant au niveau de la terre ferme que de l’océan. Le vent est beaucoup plus présent et des éoliennes garnissent le paysage. Malheureusement, il n’y a pas de route qui longe la côte en entier, mais les quelques kilomètres parcourus sont vraiment beaux, réunissant grand bleu et désert.

Ici, l’océan rejette les déchets sur le rivage. Des artistes locaux les récupèrent et en font des sculptures que l’on aperçoit le long de la route. C’est franchement sympathique, mais aussi déprimant vu la quantité phénoménale qui s’accumule, on ne fera jamais assez de sculpture pour en venir à bout.

Nous repassons ensuite par la capitale, direction Sud cette fois-ci et retournons sur la cote Est aussitôt qu’une route nous le permet. Nous longeons la mer d’un coté, des mangroves et des salines de l’autre. Encore une fois, perroquets et flamants nous accompagnent, mais ils ne sont pas seuls. Ici, on retrouve énormément d’ânes. Ils sont sauvages, mais n’ont clairement pas peur des gens qui les nourrissent souvent. On trouve également un sanctuaire où des centaines d’ânes attendent les touristes qui arrivent avec une botte de foin dans le pick up. Apparemment, c’est très cool, même pour les grands. La prochaine fois 😉

Nous arrivons sur la pointe la plus au sud et recommençons à revenir vers le Nord. Nous croisons des petites maisons d’esclaves, vestige d’un passé peu reluisant. Ces petites cabanes servaient vraiment de maison aux esclaves qui travaillaient dans les salines. La hauteur de la porte m’arrive à peine au nombril…. Ça m’attriste toujours de voir ce genre de chose, de voir comment l’humain est capable de traiter ses semblables…

Le temps file et nous avons prévu de regarder le soleil se coucher sur la mer. Vu les nuages des derniers jours, nous n’avons pas assisté à de magnifiques couchers de soleil comme on pourrait normalement s’y attendre. On se reprend aujourd’hui. La bouteille de mousseux est au froid, les petites tranches de saucissons aussi et nous sommes prêts pour cette ultime tombée du jour, annonce de notre retour imminent. Les enfants me manquent, j’ai hâte de les serrer dans mes bras.

Nous nous installons sur la plage de corail, presque confortables et nous jasons de tout et de rien, regardant la lumière changer doucement.

Dans ces derniers balbutiements, le soleil éclaire soudainement une quinzaine de dos et d’ailerons noirs fendant la surface de l’eau. Un groupe de dauphins s’adonnent clairement à la chasse, multipliant sauts périlleux et changements de direction soudains. Inutile de vous dire que je capote!

Nous continuons notre route après avoir été assaillis par les c***s de maringouins, direction chez Sebastian’s, restaurant en bord de mer.

Souper délicieux dans un cadre magnifique, c’est le cœur léger et l’estomac rempli que nous retournons à notre appartement. Routine du soir : regarder les photos de la journée et faire le montage. Quelques heures plus tard, nous fermons les yeux, satisfaits de notre semaine de vacances qui a passé à la vitesse de l’éclair et prêts à entamer la fin de l’année qui s’annonce déjà.

Petit mot sur la température. Les gens qui habitent sur l’île nous ont affirmé qu’en 50 ans, il n’avait jamais autant plu. Pourtant, nous avons profité d’une super température toute la semaine, à quelques averses près. Ce qui nous permettait tout de même de plonger. Autrement, semble-t-il, il fait beau à l’année sur l’île de Bonaire et il fait toujours très chaud.

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Plonger à Bonaire

Si vous vous intéressez à la plongée sous-marine, il y a de fortes chances que vous ayez déjà entendu parler de cet endroit. Et pour cause! C’est littéralement un petit paradis du plongeur.

Les fonds marins y sont en santé, on y trouve une multitude de poissons de belle taille et de coraux spectaculaires. Malheureusement, avec les changements climatiques, la surpèche et le tourisme sauvage, ces caractéristiques se font de plus en plus rares. Les pays les plus avertis commencent à voir l’intérêt de protéger les fonds marins, on retrouve de plus en plus de parcs ou la pèche et les activités touristiques sont interdites. C’est le cas de Bonaire et heureusement pour eux parce que si on enlève la beauté des récifs, l’île vient soudainement de perdre beaucoup d’intérêt.

La deuxième raison est la façon dont on plonge ici. La plupart des plongeurs qui doivent aller plus au Sud pour plonger (on ne parle pas ici de plongée en eau froide) sont habitués à des plongées en bateau. On se donne rdv tôt le matin avec un groupe de plongeur, on attend après les retardataires (qui sont souvent les guides eux-mêmes!), on embarque sur le bateau, on se fait briefer pendant le chemin en mer (qui peut être loin, proche, super agréable ou catastrophique) et on se garoche à l’eau. En général, la plongée dure autour de 45-50 minutes et tout le monde remonte quand le premier plongeur a environ 500 PSI dans son cylindre. Là, j’ai l’air de chialer, mais en fait non, j’adore ça et la plupart du temps, tout se passe bien et nous sommes biens satisfaits. Évidemment, dans ces plongées, ce n’est pas non plus le temps de niaiser, tu suis le guide afin d’éviter de te perdre, seuls, en pleine mer. Suivre le guide, si tu veux vivre, est généralement une bonne idée, mais c’est aussi une excellente façon de tirer au maximum de ta plongée vu qu’il connaît les endroits et sait ou regarder pour voir les choses intéressantes.

À Bonaire, pas de guide, pas de plongée bateau. Oh, ils en offrent, mais amènent les gens aux mêmes endroits donc c’est une perte de temps et d’argent. À première vue, pour des habitués de guides et de bateau comme nous, ça fait vraiment peur d’être laissés à soi-même. Tout le monde a beau te dire que c’est vraiment facile et extraordinaire, que tout est bien indiqué, ça reste quand même dur à croire! Alors j’ajoute ma voix à celle de ces gens: c’est vraiment facile, bien indiqué et extraordinaire! Je ne conseillerais pas à des plongeurs qui ont très peu d’expérience de commencer par Bonaire par contre. Il demeure que tu ne dois pas faire de niaiserie, tu dois être vraiment à l’aise avec ton ordi de plongée afin de bien planifier tes trucs. Avoir sa certification Nitrox est vraiment une bonne idée et il faut être capable tout de même de se repérer et de savoir quoi faire avec les courants. Savoir utiliser sa boussole (ou avoir un partenaire qui se souvient comment l’utiliser, allo Fred!) est également une bonne idée car ça évite de nager pour rien si tu as mal calculé ta sortie et que tu émerges 500 pieds trop à gauche.

Alors, pas d’horaire, pas de groupe à suivre, tu peux gérer ton cylindre jusqu’à la dernière bouffée d’air si tu veux. Ce qui fait que nos vacances sont relaxes et pleinement satisfaisantes. On plonge en général pendant 1h10-1h15, une petite heure à la surface à grignoter, changer de site et remonter l’équipement et on recommence ça, trois fois par jour.

Au niveau du prix, si tu plonges beaucoup, c’est nettement avantageux. Comme les cylindres sont disponibles de façon illimitée, cela revient vraiment moins cher que de payer 50-60$ parfois beaucoup plus pour une plongée. Il y a plus de 80 sites sur l’île, tous identifié avec une pierre jaune et en général, l’entrée et l’accès y sont très faciles.

Au niveau de la planification, nous avons téléchargé un guide sur le IPad qui est vraiment bien fait : chaque site y est décrit, avec la profondeur, le courant, par ou entrer, comment le visiter, ce qu’il y a à voir, etc. Donc chaque matin, on choisit nos 3 sites et on se fait un plan : ok, on rentre dans l’eau, on nage jusqu’à la bouée, on descend, on suit le récif vers la droite jusqu’à ce qu’on voit le canal de sable, on traverse, on tourne à gauche jusqu’à l’autre canal et on revient. Faut vraiment le faire avant parce que commencer à s’obstiner sous l’eau, c’est vraiment pas efficace!

En plus, ça arrive vraiment souvent que le récif commence à 15 pieds alors au retour, tu fais ton palier de sécurité et tu passes l’air qu’il te reste en toute sécurité et en ayant beaucoup de plaisir. C’est merveilleux! Ensuite, tu retournes à ton pick up, tu vas te chercher un kit à carpaccio (oui, ils ont ça et c’est franchement délicieux!) à l’épicerie pis tu manges ça en attendant ta prochaine aventure. Et comme l’île est toute petite, bien tu es proche de tout alors tu peux aisément retourner à l’hôtel ou à l’épicerie si tu as oublié quelque chose entre deux plongées. Anyway, personne attend après toi!

Alors je ne sais pas si tu es convaincu, mais nous le sommes. C’est certain qu’on reviendra.

Ha oui, j’oubliais! La tradition, semble-t-il, lorsqu’on fait de la plongée, est de faire sa 100e plongée tout nu. Bon, bien qu’il n’y ait pas tant de monde que ça, on (lire ici je), n’étais pas game. Fred a quand même enlevé son maillot le temps d’une photo après nous être assurés qu’on était bien seul. On a bien ri 🙂

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Bon bini à Bonaire!

Alors voilà, c’est sur un coup de tête, un peu à boute de toute, que Fred a suggéré que nous allions recharger nos batteries avec une semaine de plongée, pas d’enfant, à Bonaire.Tu ne sais pas c’est où? T’en fait pas, la plupart des gens à qui j’en ai parlé m’ont regardé avec une face de chevreuil ébloui par des phares de char sur l’autoroute. C’est une minuscule île qui fait partie des ABC Islands (Aruba – Bonaire – Curaçao) qui est à 80 miles au nord du Venezuela. Si tu ne fais pas de plongée, cette île a peu d’intérêt.

Pour s’y rendre, nous avons pris un vol avec Air Canada de Montréal à Curaçao (5h de turbulences de ma**e), départ à 8h15. Il y avait tellement de monde, c’était fou. On a même pas eu le temps de déjeuner malgré qu’on ait fait la file pendant 45 minutes pour se prendre un bagel. Une jeune fille s’est évanouie devant nous en se cognant solidement la tête sur le comptoir, on l’a aidé et il fallait embarquer… Tant pis pour le déjeuner, on s’est pris un petit snack à bord.

Arrivés à Curaçao, il fait très chaud et humide. Nous passons les douanes, reprenons nos bagages, repassons les douanes et la sécurité et nous attendons notre prochain vol avec Divi Divi Air prévu pour17h00. Ça nous donne le temps de diner pour vrai. Finalement, notre vol sera retardé plusieurs fois et nous décollerons à 19h12 dans un avion qui est le genre dans lequel les gens meurent. C’est mon expression et ça le décrit très bien : 16 passagers assis sur des chaise pliantes, les deux pilotes à 2 pieds de nous, des hélices et une carlingue bien de chez nous (ces avions sont fait par Bombardier). Étrangement, j’ai trouvé ça rassurant de voir le cockpit parce qu’avec toute mon experience en pilotage d’avion, le fait de voir le radar, les aiguilles qui ne virent pas folles me donnaient vraiment l’impression d’être en sécurité!!! Maman, tu pourras dire à Jean et Roger que j’ai quasiment pu checker le gaz!

18 minutes plus tard, nous atterrissions à Bonaire dans cet ancien aéroport militaire datant de la Seconde Guerre mondiale. 8 secondes pour passer la douane, 1000 ans pour avoir nos valises et nous rejoignons le chauffeur qui venait nous chercher. Il fait noir et on a aucune idée de ce qu’à l’air l’endroit où nous sommes. Nous arrivons enfin au Coral Paradise, petit hôtel tenu par un sympathique couple de québécois visiblement ravi d’avoir comme invité des compatriotes. Petit briefing, douche rapide et nous prenons notre Pick up pour aller au restaurant Ingredients situé à 2 minutes de notre hotel. La marche aurait été une super option si ce n’était du lac qui s’est formé devant l’hôtel suite aux fortes averses des jours précédents.

Merveilleux repas (je ferai un blog là-dessus aussi) et nous revenons à la chambre, repus et enchantés face à la belle semaine qui s’annonce.

Le Coral Paradise n’est pas un tout inclus; la nourriture et la boisson n’y sont pas fournies. Par contre, notre réservation inclue la location du Pick up Jac et l’assurance complète pour la semaine, mais surtout un nombre illimité de cylindre Nitrox pour plonger autant de fois qu’on le désire et l’hébergement qui est un genre de petit loft avec lit, coin salon, cuisine complète, salle de bain et une magnifique terrasse pour prendre les repas. Super propre, fraîchement rénové avec une belle piscine à l’arrière, nous sommes à 20 minutes de tout. Faut dire qu’on peut faire le tour de l’île en environ 1 heure. C’est parfait.

Ce matin, briefing complet sur la façon de fonctionner : on apporte strictement rien de valeur quand on plonge. On laisse le pick up débarré avec les fenêtres ouvertes pour pas se faire défoncer. Les voleurs vont regarder à l’intérieur et comme il n’y aura rien, ils vont juste repartir. Ça a lair un peu débile, mais c’est comme ça que ça fonctionne! On laisse les cylindre et les poids dans la boite. Petite épicerie au Van den Tweet (un genre de gros IGA), nous allons ensuite au Drive Tru de plongée. Vérification de nos qualité de plongeurs, allez hop, 8 cylindres dans la boite de JAC. Les autres seront livrées directement à notre hôtel à chaque jour. Petit diner chez nous et nous partons enfin pour nos premières plongées, excités pas à peu près! Et on ne sera pas déçus, mais je vous en dis plus un peu plus tard! Je peux juste vous dire que c’était facile facile et de toute beauté.

Donnez-nous de vos nouvelles! Même si on aime ça changer d’air, on s’ennuie toujours des gens qu’on aime 🙂

Ha oui, et Bon bini, ça veut dire Bienvenue en Papiamento, la langue locale. C’est un melange impossible d’espagnol, d’allemand, de portugais et d’anglais inventé par les esclaves aux 19e siècle.

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Camping en Alberta

22 juin 2022, 15h20. Les enfants reviennent de l’école surexcités et pour cause, l’année scolaire vient tout juste de se terminer et la voiture est pleine de valises. Une douche vite vite et nous partons, direction YUL.

Le plan: se rendre à Calgary pour y rejoindre Jade, Hugo, Mia et notre filleul Théo. Nous passerons les deux premières journées à leur maison à préparer notre semaine de camping ensemble. Félix voulait tellement faire du camping, mais en poule de luxe que je suis, la tente était absolument hors de question. Nous avons donc loué un camper avec toilette et douche sur le site RVEZY qui est comme un Airbnb version camper. Moins cher et plus flexible que les agences de location, nous sommes bien contents de notre choix. Faut dire qu’on s’est pris pas mal d’avance parce que le camping est à la mode ces temps-ci!

Décollage près de 2h plus tard que prévu, nous arrivons à Calgary très tard et personne ne se fera prier pour aller se coucher sans demander son reste.

Le lendemain, levé tôt, le décalage prenant le dessus sur la fatigue. On essaie de planifier la journée, les options étant un peu limitées. Nous avons donc été au zoo avec nos enfants et Théo alors que jade et Hugo travaillaient et Mia était à l’école. Température plus qu’incertaine, nous avons tout de même passé un très beau moment, valsant entre les enclos des animaux, pour la plupart des rescapés, et maniant l’art de la gestion du parapluie entre averses et rayons de soleil.

Vendredi, journée Costco pour faire des courses. Difficile de planifier pour 6 jours pour la gang, mais nous connaissant, on devrait manquer de rien!

Samedi matin, le soleil est de la partie et les hommes vont chercher le camper. On est tous bien excités et nous quittons, direction les Rocheuses, le cœur à la fête et le camper plein à craquer.

Encore une fois, ça me jette à terre tellement c’est beau. La température est parfaite: gros ciel bleu sans nuage, découpant les sommets enneigés des montagnes noires où conifères verts et cours d’eau turquoises viennent embellir le tableau. Nous arrêtons à Canmore et jetons notre dévolu sur un premier camping entre la voie ferrée et l’autoroute. Pour une nuit, ça fera l’affaire et on est déjà surpris d’avoir trouvé de la place!

Petite randonnée pour Félix, fred et moi, le reste de la gang allant dégourdir Whisky au plus beau des parcs à chien. Ces grands espaces me font un bien fou.

Retour au parc à chien entre les montagnes où nous prenons notre temps à jaser et regarder les filles faire des pirouettes dans le gazon. Nous continuons ensuite au camping où feu et guimauves sont appréciés des jeunes et moins jeunes. Ici, le soleil se couche super tard, vers 23h30, le beat s’installe et nous nous coucherons tard et lèverons tard tout le restant de la semaine. Ce qui ne coupe en rien nos journées vu qu’il y a environ 18-19 heures de clarté par jour.

La route entre Canmore et le Columbia icefield est toujours aussi magnifique et même plus que dans mon souvenir. Pour avoir eu la chance de voir ce coin de pays à toutes les saisons, je crois que c’est le moment où les paysages sont les plus grandioses! Les sommets blancs de neige contrastent avec le ciel bleu, les sapins foncés mais également le vert tendre des nouvelles pousses du printemps. Partout, de belles petites fleurs rouges, bleues, jaune viennent colorer les espaces verts. Les cours d’eau ont également revêtus leurs atours turquoises. De plus, les vacances ne sont pas commencées pour la plupart des gens, il y a donc moins de monde qu’au moment des vacances. Vraiment, la dernière de juin semble être le moment idéal pour venir voir les Rocheuses.

Nous continuons vers le glacier Athabaska où nous trouverons un camping juste à côté. C’est de toute beauté et nous décidons d’y faire une petite randonnée à la Wilcox pass. Cette trail fait plus de 8km, mais avec les tout-petits, ce n’est pas une option. Nous décidons donc pour nous rendre aux chaises rouges de parc Canada et de revenir, pour un total de 4 km. Hé la la qu’on a pas regretté! C’était fabuleux et relativement facile, la vue était à couper le souffle et les enfants ont été champions! Je vous la recommande si vous allez dans le coin!

Souper sur le BBQ portatif, il fait cependant très froid et le linge chaud est de mise. Le ciel sans nuage nous encourage à mettre une alarme à 2h du matin pour voir les étoiles. Courageux, nous sortons 5 minutes, assez pour être émerveillés par ce ciel étoilé qui nous offrira une belle étoile filante.

Demain, direction Rocky Mountain House pour deux autres nuits.

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Classé dans Camping en Alberta, juin 2022