Bora Bora, l’île aux raies

Juste le nom donne envie de rêver. Lagons translucides où foisonnent petits requins, raies et poissons tropicaux, cabanes sur pilotis et hôtels de luxe inabordables. En fait, ça peut être ça si on a un budget de plusieurs milliers de dollars par nuit, ce qui n’était pas notre cas. Voici donc le récit, pas comme dans les livres, de notre expérience à Bora Bora.

Nous avons donc pris un vol de 45 minutes à partir de Papeete via Air Moana pour rejoindre la perle de Tahiti vu notre petit changement de plan. Je n’ai que de bons commentaires pour cette compagnie qui a, premièrement, un personnel absolument charmant et gentil. Mention spéciale au commandant de bord et au pilote qui ont fait des blagues et expliqué ce que nous survolions lors du vol. Moi qui déteste prendre l’avion, ils ont su rendre l’expérience agréable et les vols ont été à l’heure à la minute près! Juste pour voir les îles du haut des airs, ça vaut la peine. Nous avons donc pu voir toute la beauté de l’île.

Ensuite, nous prenons une navette pour transférer du motu où se trouve l’aéroport pour rejoindre le port de Bora Bora. C’est clairement le plus bel aéroport du monde 🙂

La navette qui nous amène sur l’île principale

Pour bien comprendre comment ça marche, je vous fais un petit topo 😉 Il y a d’abord l’île principale de Bora Bora. Petit îlot de 34 km de circonférence, on en fait le tour en scooter en environ 1 heure selon le nombre d’arrêts photo qu’on fait . Le village principal, Vaitape, ne regorge pas particulièrement de charme. On y trouve quelques restaurants et boutiques, 2 petites épiceries, 2 station-services et des maisons. Ici, rien de luxueux, une seule plage publique pour toute l’île, belle, mais pas plus que celles des Caraïbes. Le voyageur qui débarque directement sur Bora pourrait bien se dire qu’il s’est fait avoir s’il s’attendait à ce que l’on voit habituellement dans les publicités.

La plage de Matira, seule plage publique de l’île

Nos 4 premiers jours au Bungalove ont été merveilleux. Nous les avons passé dans le lagon, tantôt en plongée, tantôt en apnée, en partant de la petite terrasse de notre Air bnb.

Ici, pas besoin de voiture. Si nous réservions au restaurant, ils venaient nous chercher sans frais. Marc-André et Annette, nos hôtes français, sont venus nous chercher et nous reconduire au port et le centre de plongée assurait également nos déplacements.

Nous avons fait une épicerie où les prix ressemblent à ceux de chez nous, mais où le choix est bien limité. On est en plein milieu du Pacifique, mieux vaut s’en tenir au local. Par contre, on voit tout de suite l’influence française: fromages, baguette de pain et autres produits de la France couvrent les tablettes. On en aura mangé du pain!

Le lagon, quant à lui, est magnifique. Quand on parle du lagon, on parle de l’étendue d’eau qui entoure l’île principale et ses quelques motus (petits îlots sur lesquels on retrouve les fameux hôtels avec cabanes sur pilotis qui ne sont accessibles que pour la clientèle) et qui est délimité par la barrière de corail qui entoure entièrement l’île, à l’exception de la passe, seul endroit où les bateaux peuvent accéder à l’île et en ressortir. Cette barrière permet d’avoir des eaux relativement calmes, protégeant des vagues et des forts courants l’île. Quoiqu’on peut quand même avoir beaucoup de courant à certains endroits comme nous l’ont prouvé certaines plongées que nous avons faites où nous devions s’accrocher au récif pour ne pas partir à la dérive 🙂

Quand nous étions au bungalove, il nous suffisait de mettre masque et tuba et de descendre 2 petites marches pour être directement dans le lagon. Pas de plage, mais une marche d’une centaine de pieds dans 1 pied d’eau nous amenait jusqu’au récif qui forme un tombant descendant facilement jusqu’à une vingtaine de mètres. On suivait alors le bord du récif et c’était fantastique. Des milliers de poissons, murènes et même un requin. Le soir, nous avions également droit au coucher du soleil.

Le lagon au Bungalove

Niveau température, rien à dire malgré que c’est le début de la saison humide. Il était fréquent d’avoir une brève averse en début d’après-midi, puis le soleil reprenait ses droits. La nuit, il ventait énormément et il pleuvait aussi beaucoup, mais le matin venu, tout était redevenu au beau fixe.

Le décalage horaire est toujours présent; nous nous couchons très tôt, vers 20h30 et nous levons aussi très tot, vers 5h30. Ça ne me dérange pas, nous profitons bien de nos journées et il faut être prêts à 7h00 pour notre lift de plongée.

Les plongées sont tout simplement magnifiques, certainement dans les plus belles que nous avons faites.

Le lagon est vivant et en santé, l’eau est chaude et je ne me lasse pas de la petite virée en bateau pour aller chercher des clients dans les hôtels sur la lagon. Nous avons donc pu voir de près les hôtels Conrad, le Thalasso et autres hotels de luxe. C’est vrai que ça semble merveilleux, après, il faut vouloir et pouvoir sortir 5000$, voir beaucoup plus la nuit. Perso, je n’ai pas besoin de ça. Oh je l’apprécierais sans doute si j’y restais, mais mon Air bnb et mes plongées merveilleuses dans cet endroit paradisiaque me conviennent et je me pince à chaque jour d’avoir la chance de pouvoir y être.

Paysage qu’on voit à chaque matin en allant chercher d’autres plongeurs

Ainsi, pour en finir avec la plongée, nous aurons eu la chance de voir beaucoup de raies. Mention spéciale aux 3 raies manta qui sont venues vérifier ma mise en plie tellement elles ont passé proche de ma tête et aussi mention spéciale au banc d’une cinquantaine de raies léopard qui nous ont accompagné pendant un bon moment.

Banc de raies léopards
La première des raies manta, la seconde suit derrière

Je conseille vraiment l’endroit à tout plongeur qui n’a pas peur de se taper plus de 16 heures d’avion et plusieurs escales.

Après Bora Bora, bien que l’ensemble de la vie tourne autour du lagon, il y a quand même quelques autres activités à faire. Il y a quelques belles randonnées à faire sur un des deux monts de l’île. Nous n’avons pas pu les faire, 3 plongées par jour, ça draine pas mal d’énergie, mais nous en avons fait une petite qui permet d’accéder à un joli point de vue et qui permet de voir des vestiges militaires de la Seconde Guerre mondiale tels qu’un bunker et des canons.

Pour la petite histoire, suite à l’attaque de Pearl Harbor en 1941, les américains ont décidé de construire une base militaire en plein milieu du Pacifique pour des raisons géostratégiques et ils ont jeté leur dévolu sur Bora Bora. Cette décision aura comme conséquence de donner un boom de développement à l’endroit avec la construction d’un aéroport, entre autres. Finalement, les canons n’auront jamais servi, mais ils sont restés sur place pour plusieurs, souvenirs d’un passé douloureux.

Nous avons également loué un scooter électrique pour faire le tour de l’île. Honnêtement, il n’y a qu’une seule route qui fait le tour. Ça vaut la peine de le faire, mais en une demi-journée, c’est plus que réglé et ça m’a permis de conduire une mobylette pour la première fois! On ne voit pas d’énormes maisons de luxe, au contraire, les habitations sont généralement modestes et ce sont les terrains, remplis d’arbres à fleurs et pour les chanceux, bordés par le lagon qui rendent le tout joli parce qu’autrement, on pourrait croire qu’on est parfois à Cuba ou en République dominicaine.

Nous avons aussi essayé deux restaurants où le thon est à l’honneur, comme partout en Polynésie. Frais et pêché sur place, on ne se tanne pas d’un bon poisson cru, comme ils l’appellent, qui consiste en du thon cru servi dans un mélange de lait de coco, de jus de lime avec concombre et carotte, parfois des oignons ou des tomates.

4 déclinaisons de thon au restaurant Les Délices

Les fruits se retrouvent en bord de route où on peut acheter ananas, mangues, bananes et noix de coco dans de petits stands. Pour les légumes, il y a peu de variétés et on les retrouve en épicerie pour des prix astronomiques.

Et finalement, on ne peut pas passer à côté d’un spectacle de danse traditionnelle polynésien. Ressemblant beaucoup au luau hawaiien, le ori Tahiti demeure bien ancré dans les traditions et les hommes comme les femmes qui le pratiquent sont vraiment impressionnants à voir.

Les femmes se font aller les hanches, les hommes, ce sont les cuisses!
On a cédé au quétaine et avons pris la photo. J’ai toujours un sentiment mitigé dans ces moments là. Est-ce que c’est une attrape touriste où une véritable démonstration culturelle? Peut-être quelque part entre les deux j’imagine….

Je me suis même laissé tenter par une petite leçon de danse, haaaaa ce que peuvent faire 2 verres de vin après une grosse journée de plongée et de soleil! pas de chance que je mette la vidéo ici!

Une dernière tradition que j’adore est l’emploi des fleurs dans la mode féminine. Comme à Hawaï, les fleurs sont utilisées pour orner les cheveux, faire des colliers et des bracelets. Des l’âge de 9 ans, les jeunes filles apprennent à faire des couronnes de fleurs. C’est absolument magnifique et en plus, avec la fleur de tiaré, ça sent divinement bon. Cet ornement m’a été offert par une serveuse dans un restaurant que j’avais complimenté. Au moment de partir, elle me l’a offert, j’ai eu beau insister pour lui donner un petit quelque chose, elle a toujours refusé. En le gardant au frigo, j’ai pu le porter deux jours supplémentaires.

Alors Bora Bora, ça vaut la peine? Si vous aimez jouer dans l’eau et avez un certain budget, parce que même en pension, ça demeure dispendieux, je vous dis oui!

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Une journée à Raiatea, l’île aux requins

2e escale de notre fabuleuse croisière, nous débutons le tout avec deux plongées, évidemment 🙂

Cette fois-ci, le navire est amarré au quai et c’est bien pratique de pouvoir embarquer à volonté sans attendre le tender (le petit bateau navette qui fait les aller-retours lorsque nous nous mettons à l’ancre).

Nous embarquons donc dans la boîte du pickup avec 5 compatriotes croisiéristes, direction le centre de plongée situé à environ 10 minutes de route.

Comme d’habitude, le service et l’efficacité est en mode îles, donc treeeeeeeees relax. Remarquez que je m’en viens très bonne et ne fatigue quasiment plus, on est en vacances, j’essaie donc d’adapter mon mode perso à ce niveau.

Nous finissons par prendre la mer et l’effet est instantané. Le soleil, le vent sur mon visage, le lagon couleur toutes les nuances de bleu, ici, mon mode relaxe embarque pour vrai. Faut dire qu’avec un paysage comme ça, c’est pas trop difficile. En chemin, on jase avec Dre (dont j’ai oublié le nom, je suis vraiment pourrie pour ça 🤦🏻‍♀️) en médecine d’urgence en Illinois (ou c’est peut-être en Indiana 🤦🏻‍♀️🤦🏻‍♀️) ainsi que Scott du Colorado qui a une compagnie de ménage de locaux commerciaux.

Mise à l’eau en faisant une culbute par en arrière (ma préférée) et hop dans le grand bleu. On est vite rejoint par deux superbes requins pointe noire qui nous accompagnerons tout le long de la plongée. Curieux, ils viennent régulièrement très proche de nous. J’ai confiance, mais je les garde tout de même à l’œil 😬 ici, ces requins sont monnaie courante et n’impressionnent personne (sauf moi fait croire!).

45 minutes parmi les poissons, dont un trop gros laps de temps à 70 pieds sans aucune raison apparente ( à moins que ce soit pour nous faire siphonner notre air? 🧐). Je garde un œil constant sur mon ordi, étant toujours à 8-9 minutes de devoir faire un palier, ce qu’on veut pas. On remonte finalement un peu et là poissons, toujours nos 2 requins rejoints par 2 autres et autres créatures marines (mention spéciale à ces énormes étoiles de mer qui ravagent apparemment les récifs, mais qui sont impressionnantes en titi!) foisonnent en plus grande quantité. Quoi que moins qu’à Bora Bora il me semble.

On remonte sur le bateau, les squales plein d’espoir continuant de tourner en rond à la surface.

Retour au centre pour changer les bouteilles, puis retour au même endroit pour la 2e plongée…. On n’a pas trop compris, généralement on fait deux sites différents, mais bon, on va pas se plaindre quand même!

8 secondes à l’eau et les requins reviennent! Ils sont beaux et on n’en voit pas souvent alors j’apprécie leur présence qui met un peu de piquant dans cette plongée très similaire à la première.

Retour sur le bateau pour une douche et un lunch. Nous décidons d’aller marcher, question de découvrir l’île un peu.

Pas de chance, on est samedi, jour férié en plus, alors le joli centre-ville est plus que mort. Le Champion de la place, qui n’a rien à envier à ses homologues français, nous donnera l’occasion de faire le plein d’huile de Monoï. Une huile apparement merveilleuse pour le corps et les cheveux, fabriquée ici à base de Tiaré. La Tiaré est une fleur très rare qu’on retrouve en Polynésie et qui sent vraiment bon. Il est strictement interdit d’en cueillir. D’ailleurs, je l’utilise à fond depuis mon coup de soleil post snorkeling. Ça doit faire 10 ans que j’en avais pas eu, mais malgré 4 séances de crémage, le soleil de Tahiti a eu raison de ma petite peau blême… bref, bien contente de mon achat chez Champion à Raiatea 😝

J’écrirai plus tard sur Bora Bora et Moorea puisqu’il nous reste encore du temps à y passer.

Soirée BBQ sur le bateau, absolument délicieuse malgré une solide averse tropicale. Nous avons eu l’occasion de passer la soirée avec Sandy (ça j’en suis sûre) et Mike (un peu moins) de Chicago et notre anniversaire (20 ans de couple) a été souligné par une chanson de la part de certains membres de l’équipage et d’une magnifique mise en lit d’Anang (qui vient de Jakarta 😉).

Pour plus d’images, je vous invite à regarder le petit montage de la journée via ce lien :

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2, ha non, finalement 3 jours à Honolulu

Oahu, Waikiki, Hawaï, Honolulu, tous des mots qui sentent la noix de coco et qui nous font rêver d’îles paradisiaques et de vacances sous le soleil. C’est donc sur la belle et longue plage de Waikiki que débutent nos vacances.

Nous demeurons au Outrigger Waikiki beachcomber, idéalement placé sur l’artère principale bordée de boutiques de luxe. Derrière, la plage se cache, bondée de monde venu se tremper les pieds dans le Pacifique, au pied du Diamond Head, montagne tout a bout de la plage.

Vue de la chambre

Nous prenons possession de notre chambre, une douche rapide et un changement de vêtements n’étant même pas une option après plus de 11 heures de vol, escales exclues.

5 minutes de marche et nous nous frayons un chemin parmi la horde de gens regardant le magnifique coucher de soleil. Lentement, mais sûrement, le temps semble défiler moins rapidement au rythme ou les vacances s’imprègnent tranquillement dans nos corps et nos esprits.

S’en suit alors un délicieux souper sur le bord de la mer ou poisson cru côtoie viande saisie dans un mélange de saveur qui vient effacer le dernier 24 heures de bouffe d’aéroport. Nous retournons, crevés, à notre chambre d’hôtel, le décalage étant plus tenace que la faible envie de faire des boutiques.

Le lendemain, seule journée complète sur l’île vu que nous prenons l’avion le surlendemain. Pas de plongée ou d’excursions en vue, on a le goût d’être relax. Nous optons donc pour une passe pou la ligne blue du Trolley Waikiki, un genre de tramway duquel on peut embarquer et débarquer selon nos désirs et qui arrête à quelques endroits stratégiques.

La plage de Waikiki étant trop populaire, nous optons pour une magnifique petite plage juste en face dun parc d’attraction style Sea World. Je suis d’ailleurs surprise qu’ils autorisent encore ce genre de truc avec spectacle de dauphins et d’orques…

Nous sommes quasiment seuls et profitons du soleil et des vagues pour ensuite revenir vers la ville afin de prendre une bouchée. Nos arrêtons en chemin à la brasserie Kona ou on trouve également des beignes Masaladas dans le stationnement. On va se le dire, c’est vraiment bon. Nous choisissons les originaux et ceux fourrés à la noix de coco.

Nous apportons ensuite masque et tuba sur la portion plage queen’s beach pour une petite heure d’apnée. Je suis franchement surprise par la quantité de poissons et leur grosseur dans une si petite étendue d’eau. Les poissons de l’océan Pacifique sont tellement plus beaux et colorés de ceux que nous voyons dans les Caraïbes.

Retour à l’hôtel et ensuite dans un délicieux steakhouse ou la facture ferait sourciller n’importe qui. D’ailleurs, je crois que Honolulu est l’endroit le plus dispendieux que nous avons visité. Pas moyen de déjeuner en bas de 90$ (a moins d’aller au McDo et encore…).

Nous refaisons nos valises, fébriles à l’idée d’arriver en Polynésie françaises le lendemain.

Processus d’enregistrement et de contrôle rapide, nous attendons notre vol avec impatience. Quelle déception quand, 2 heures après l’heure prévue de depart, nous apprendrons que notre vol est reporté au lendemain.

Oh boy, bye bye zenitude. Ce 24 heures de délais implique énormément de perte monétaire et de temps. Nous perdons donc notre nuitée à Papeete du soir même et devons évidemment rebooker une nouvelle chambre, Nous devons également manger le soir meme et se taper 2 rides de taxi supplémentaires. On se rappelle qu’ici, tout est a prix exorbitant. Ensuite, nous manquons notre traversier qui était déjà réservé et qui devait nous amener durant 6 belles heures jusqu’à Bora Bora. Nous perdons également notre première nuitée à Bora et devons en booker une autre à Papeete car nous arrivons trop tard le soir pour rejoindre Bora le soir meme. Finalement, je dois également trouver des billets d’avion pour nous amener à Bora parce qu’il n’y a pas de traversier avant mardi. Calculez environ 2000$ de perdu pour un 24 heures de délai et comme la compagnie aérienne n’a pas annulé le vol, mais l’a plutôt retardé, nos assurances ne couvrent rien. Il faudrait donc faire une plainte à Hawaiian Airlines et espérer aller chercher le maximum, soit 600 euros pas personnes (ce qui ne couvrira pas la totalité des dépenses. Je sais qu’il y a plein de gens qui subissent dees situation 100000000 fois pire, mais dans le moment présent, ça fait vraiment chier!

Nous reprenons un taxi vers le Prince Waikiki qui est vraiment beau et qui offre bobepines et vraies orchidées pour mettre dans les cheveux. Un bon souper et un verre de vin calmerons les esprits et nous essaierons de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Nous finirons finalement par décoller vers Papeete le lendemain, en retard. Au moins, on aura fini par se rendre!

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Petit montage de nos 2, heu pardon, 3 jours à Waikiki

Je vous invite à visionner notre premier montage, n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires. Un blog suivra sous peu. Aloha!

https://youtu.be/167Xi3MM5MU?si=0anog0EqkYLvH8Z2

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J’y crois à peine!

C’est sous un magnifique coucher de soleil que nous avons presque décollé à l’heure. Premier vol vers Los Angeles où nous avons une escale de 14 heures. Juste assez pour aller prendre une douche et une bonne nuit de sommeil avant de repartir vers Maui, 2e étape .

Tout cela a commencé avec une offre d’Alexis reçue au mois de mars : un vol Montréal-Maui, en première classe, oui madame, pour 1200$. Comme nous avons déjà eu la chance d’y aller (pour le même prix, il y a 5 ans, en classe économique) avec nos merveilleux amis Jade et Hugo et qu’une partie de l’île a été dramatiquement ravagée par les feux dernièrement, il était entendu que nous ne resterions pas sur cette magnifique île.

Vint alors l’idée folle de continuer plus au sud, beaucoup plus au sud. Quelque part entre le Chili, l’Australie et l’archipel d’Hawaii se trouve un autre archipel, aussi grand que l’Europe, paysage paradisiaque de lagons, d’atolls et d’îles volcaniques.

Mais bien que paradisiaque, cet endroit demeure quasi inaccessible malgré un vol de Hawaii assez raisonnable. Avec des hôtels entre 15 et 25 000$ LA NUIT, la destination semblait effectivement inaccessible. Par contre, en louant des fare, des genres de petits appartements, le plan se tenait! Alors les îles du vent et sous le vent, ou encore, mieux connues sous le nom de Polynésie française, seront notre destination pour 2 semaines qui s’annoncent absolument merveilleuses.

Nous avons laissé les enfants (avec beaucoup de larmes de mon côté) aux bons soins des grands-parents et de mon amie Catherine qui ont gentiment accepté de s’occuper d’eux pendant que nous rechargeons nos batteries (quasi à plat, on va se le dire…). Le bureau est entre plus que bonnes mains avec Virginie alors aucune raison de ne pas décrocher et de retrouver notre énergie, mais surtout, de nous retrouver.

Première escale en Californie où après un super vol tranquille comme je les aime, nous attendons coincés dans l’avion car ils ne sont pas capable de plugger la descente à l’avion 🤷🏻‍♀️ bah, on est en vacances après tout! 15 minutes de navette nous amène au Aloft Hotel (Merci nos airmiles), question de dormir un peu et de prendre une bonne douche. A 5h30 heure locale, nous reprenons la navette vers le terminal 7 pour notre 2e vol.

5 heures à se faire brasser la cage au dessus du Pacifique où nous foulons finalement le sol de Maui.

2 heures d’attente de plus, nous rembarquons pour notre vol final de la journée, 20 minutes ou on nous a tout de même servi un jus ! 40 minutes de taxi dans un trafic rappelant celui de Montréal, nous débarquons finalement, épuisés, mais plus que contents, au Outrigger Waikiki beachcomber hotel (merci encore Airmiles!).

La vue de notre balcon

Donc, 2 petites nuits sur l’île d’Oahu pour s’acclimater au décalage, prendre un peu, beaucoup de soleil, manger des pokes, profiter de la plage de Waikiki.

Ensuite, un 6 heures de vol supplémentaire, une courte nuit à Papeete sur l’île de Tahiti, 6 heures de traversier avec arrêts sur quelques îles au passage et hop, 5 jours à Bora Bora, au bungalove, fare sur les bords d’un lagon.

Plongées, visite, snorkeling et manger du poisson cru dans le lait de coco sont le plan. Ensuite, un petit vol de 45 minutes et retour à Tahiti pour une croisière d’une semaine dans ces magnifiques îles (c’est ici que le budget bust un peu, mais la vie, c’est maintenant non?). Après cela, 2 jours à Moorea, île voisine de Tahiti, puis retour sur Oahu pour 2 autres journées et retour à la maison.

Chanceux? Pas à peu près! Vous venez?

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La baie de Monterey et Point Reyes National park

Nous résidons désormais dans une belle maison Airbnb dans la petite ville de Pacifica. Si la terrasse m’avait fait opter sur ce choix lors de la réservation, Karl l’enfoiré aura bientôt fait de me ramener sur terre. Karl, c’est le nom du brouillard qui se stationne quasi en permanence au-dessus de San Francisco. Épais, humide, il est à couper au couteau et je serai constamment émerveillée/découragée de sa densité à chaque fois que nous en sortirons. Comme Karl a de quoi déprimer tout le monde, j’ai pris la liberté de lui attribué un qualificatif supplémentaire : Karl l’enfoiré. Un peu tannés de lui, nous mettons le cap vers la baie de Monterey, petite ville côtière, célèbre pour son aquarium qui aura grandement inspirée le film Trouver Doris.

Bien excitée de longer la côte, nous avons peu vu la mer depuis notre arrivée, Karl aura averti sa petite soeur et nous finirons par faire la route dans les nuages. Heureusement, après notre sortie à l’aquarium, le soleil aura pris le dessus.

L’aquarium est vraiment génial. Nous avons tous adoré et c’est certainemment un des plus beaux que nous ayons eu la chance de visiter. Loutres, poissons tropicaux et un immense bassin dans lequel on retrouve requins, tortues de mer et banc de poissons, ne sont que quelques exemples de tout ce qu’on peut y voir. La section des abysses est particulièrement impressionnante et nous permet même d’observer de curieux spécimens que je n’avais vu que dans les documentaires.

Nous dinons ensuite dans un petit resto sur le bord de la mer et terminons le repas en beauté avec notre première crème glacée Ghirardelli. Seigneur que c’est beaucoup trop gros et intense, mais c’est vraiment bon!

Question de digérer un peu, nous décidons de suivre la jolie promenade qui longe la baie. Il fait beau, une douce brise saline nous souffle le visage et nous apercevons une famille de loutres qui jouent près du rivage. Tantôt des phoques, même quelques jets au loin nous indique le présence de baleines, il n’en faut pas moins pour que nous tombions tous en amour avec l’endroit.

Nous arrivons finalement à une petite plage ou seuls quelques braves osent se baigner dans cette eau du Pacifique qui est vraiment frette! C’est déjà l’heure de revenir et nous rebroussons chemin, le coeur un peu gros de ne pas pouvoir profiter davantage de l’endroit. La petite soeur de Karl est en visite et nous longeons la côte sous un magnifique soleil jusqu’à la maison. La route est magnifique, longeant l’océan, montant et descendant de petites falaises. Ici et là, des surfeurs qui profitent des derniers rayons de soleil avant de ranger leur planche. Pas le choix, on met les Beach Boys dans la voiture : quétaines et assumés 🙂

Nous finissons cette magnifique journée dans notre petite ville d’accueil où le coucher du soleil et tout simplement hallucinant et c’est la tête remplie de belles choses que nous retournons à la maison.

Le lendemain, nous allons à San Francisco, mais j’y reviendrai dans un autre blog.

Alors que Karl revient dans ses quartiers, nous délaissons la ville et mettons notre dévolu sur un autre parc national, question de respirer le grand air, de voir du soleil et de récupérer une épinglette de plus pour nos apprentis Rangers. Destination : Point Reyes national seashore. Si nous sommes chanceux, nous aurons la chance de voir des éléphants de mer!

Pour s’y rendre, nous devons traverser le fameux Golden Gate. Tout le monde est bien heureux de ça, mais Karl guette et il ne nous sera pas possible de le voir en entier, ni d’un côté, ni de l’autre, ni même quand nous serons dessus!

Mais si Karl est intense, il est aussi très attaché à la baie de San Francisco et 15 minutes plus tard, nous roulons sous le soleil, en regardant l’enfoiré s’éloigner et planer au dessus de la ville. 1 heure plus tard, nous débarquons à l’accueil et jetons notre dévolu vers le premier sentier, celui qui mène jusqu’au phare. Nous pouvons y apercevoir des colonies d’oiseaux de mer, d’éléphants de mer et si on est chanceux, on peut même voir des baleines alors rembarque dans la voiture et c’est parti! Mais Karl a une grande famille et au fur et à mesure que nous montons en altitude, un autre brouillard se dresse, faisant baisser le mercure et augmenter le vent. On le voit ci-dessous, se dresser devant nous, un peu arrogant. Et nous, un peu cave, on s’enfonce dedans en espérant voir quelque chose!

Ça va prendre une petite (lire ici pas pire grosse) laine. Ariane gèle, j’essaie de faire comme si ce n’était pas mon cas, et nous montons doucement le petit sentier jusqu’au phare. Les enfants sont tannés, on voit vraiment, mais vraiment rien, mais on essaie de rester enjoué!

Clairement, c’est pas ici qu’on va gagner de concours de photo et en plus, les colonies d’oiseaux empestent l’air ambiant. OK, on revire de bord.

Nous essayons un autre sentier, beaucoup plus dégagé vu que moins haut en altitude et sur lequel nous marchons sur la crête de la montagne. Pas de chance pour les éléphants de mer, mais nous serons bien contents de voir un dauphin, quelques phoques et plusieurs cerfs.

C’est vraiment très beau et tel que promis, nous terminons la journée par une petite heure à la plage. Le soleil n’est plus de la partie, mais le sable a toujours cet effet magique sur les enfants et au final, tout le monde s’amuse bien. Pas de baignade, sauf pour le phoque qui sortira très près de nous et rebroussera immédiatement chemin, sous notre oeil amusé.

Arrêt obligatoire pour le serment de Ranger, arrêt rapide pour des sushis un peu décevants et on s’installe collés pour écouter Trouver Doris.

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Séquoias National park, (pas) le King’s canyon et surprenant Pinnacles national park

C’est sous une chaleur accablante malgré un départ de bonne heure que nous reprenons la route. 3 heures nous séparent du Séquoia national park et de son voisin le King’s canyon national park. Nous faisons plus d’autoroute, ce qui donne un petit break de routes sinueuses et à flanc de montagnes à notre chauffeur.

Petit arrêt au Costco, question de regarnir le garde-manger, sous une chaleur effectivement accablante de 38 degrés! Costco plus satisfaisant que le dernier, nous reprenons la route à travers les champs d’avocats, de cerises et de pistaches. Au loin se dresse des montagnes, où il est difficile d’imaginer des forêts remplies d’arbres géants sous ce soleil de plomb et ces champs qui s’étendent à perte de vue, sans ombre autre que ce que les arbres fruitiers fournissent.

Nous montons effectivement en hauteur et arrivons à notre camping, beaucoup moins achalandé que le précédent et sans eau ni électricité. Il fait beaucoup plus frais ici, heureusement! Le ranger nous apprend alors que le King’s canyon est en quasi totalité fermé. Les feux d’il y a 2 ans et la quantité énorme de neige reçue cet hiver ont entrainé des coulées de boue et de cendre entraînant les arbres brulés et autres débris sur les sentiers et les routes. L’accès est donc impossible à l’exception d’un court bout de route qui lui, n’est pas accessible en VR. Souvent c’est pratique d’avoir sa maison avec soi, parfois un peu moins.

Tout cela nous amène donc à réviser nos plans car nous devions passer 3 nuits ici pour faire les deux parcs, mais clairement, ce ne sera pas nécessaire. Nos cherchons donc un endroit pour nous rapprocher de San Francisco et réduire le temps de route pour la dernière journée. Nous jetons notre dévolu sur le Pinnacles national park qui semble pas si exaltant, mais qui permettra aux enfants d’avoir un badge de plus et de faire moins de route. Plan accepté, nous partons donc pour notre première randonnée parmi les séquoias géants.

C’est le parc où il y a le plus de fleurs sauvages et elles sont franchement magnifiques. Offrant des tapis colorés par endroit, des taches rosées et orangées ailleurs et dégageant parfois un succulent parfum sucré.

C’est franchement de toute beauté. beaucoup trop de monde s’entassent autour du Gérénal Marshall qui est le plus gros arbre sur Terre. Pas le plus haut ni le plus large, mais celui qui, toutes ces données confondues, détient le record de l’arbre le plus massif. Il est franchement impressionnant!

Nous continuons sur un sentier pour 10 km. Au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la forêt, l’achalandage diminue à notre plus grand plaisir et vient vite le temps ou nous n’entendons que le bruit de nos pas et le chant des oiseaux. Ici et là, marmottes et écureuils nous regardent passer, mais clairement, la chaleur, bien que moins intense ici que plus bas, se fait sentir pour tous.

Marmotte croquée sur le vif

Même les animaux sont au ralenti, comme on peut le voir avec ce cerf écrasé à l’ombre ou encore avec cet ours que nous avons dérangé dans sa sieste et qui nous a juste tourné le dos davantage après avoir réussi à le photographier furtivement.

Magnifique promenade entre forêts et clairières, nous arrêtons ensuite au musée sur les séquoias qui nous explique comment ces arbres peuvent vivre des milliers d’années et survivre à des incendies terribles. Ariane a vraiment bien absorbé l’information et pourra certainement vous donner un cours là-dessus 🙂

Retour au camping pour un autre merveilleux steak sur le feu à la Fred, décidément, on mange beaucoup trop de viande rouge en camping!

Départ le lendemain en saluant le Général Grant, le 2e plus haut arbre du monde du haut de ses 82 mètres et nous repartons pour une bonne route vers Pinnacles.

Il fait atrocement chaud, jusqu’à 116 sur le thermomètre du camper!, et je prie intérieurement que rien n’arrive alors que nous traversons une vallée où il n’y a pas âme qui vive à part des vaches qui semblent,pour vrai, surprises de voir une voiture et où il n’y a pas de réseau… Finalement, nous passons au travers et arrivons au camping qui a des airs de Far West. Ici, pas d’avertissement sur les ours, mais plutôt sur les serpents à sonnette et les ratons-laveurs. On est pas dans le désert, mais pas loin et la piscine et l’électricité qui nous donne l’air climatisé sont plus que bienvenues. Pour l’instant, pas de serpent ni de raton-laveur fou, mais plusieurs lièvres qui émerveillent les enfants.

Nous nous levons tôt le lendemain matin pour aller faire une randonnée qui nous amène dans une grotte où on peut voir des chauves-souris. Juste avant de quitter, nous apercevons une dizaines de condors de Californie perchés dans un arbre à quelques mètres seulement de nous. Quand on sait qu’ils sont en voie extrême d’extinction et qu’il reste moins de 200 individus au monde, c’est toute une chance. J’étais à contre-jour et au bout des capacités de notre objectif, mais nous avons tout de même réussi à les prendre en photo.

La randonnée, contre toute attente est juste wow! Paysage complètement différent et au travers des rochers qui me rappelle le Indian canyon près de Palm Spring.

Et la grotte, juste wow! Nous avions apporté nos lampes frontales tel une recommandé et c’était franchement impressionnant. À part un endroit où j’ai dû me mettre à 4 pattes pour passer, il y avait toujours assez d’espace pour qu’on ne se sente pas coincé. gros coup de cœur pour cet endroit et les enfants ont eu leur badge 😉

Remise du camper, prise en charge chaotique de la voiture, nous prenons possession de la maison, tous très fatigués et plus qu’heureux de pouvoir prendre une vraie douche et de dormir dans un vrai lit.

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Grandiose Yosemite

Nous quittons le lac Tahoe tôt dimanche matin afin d’éviter la foule qui quittera le camping en même temps pour retourner à la maison.

La première heure de route est fantastique: toujours dans les montagnes, nous croisons différents centres de ski qui me donnent beaucoup plus envie que le village que nous venons de quitter. Des panoramas à couper le souffle, ça ne sert à rien, je ne me lasse pas de ces grands espaces, ça m’apaise énormément.

Les trois autres heures seront moins mémorables. Nous traversons la Sierra Nevada qui est un enlignement de collines et de champs recouverts d’herbes dorées qui me faits penser à la chanson de Sting (fields of gold) et avec des arbres parsemés ici et là. C’est beau, mais après 3 heures, c’est un peu long…

Les enfants sont d’une patience vraiment incroyable et à en croire les deux jours qui suivront, ils ont épuisé leur réservoir durant le trajet 😅

Nous avions prévu arriver au parc de Yosemite en fin d’après-midi afin d’éviter la foule qui peut s’entasser à l’entrée. Jusqu’à 2 heures d’attente pour entrer selon leur compte Instagram! Pas d’attente, nous montrons notre passé annuelle que nous utilisons pour la 3e fois cette année 🙂

La première demi-heure me laisse perplexe; c’est très beau, mais pas vraiment différent de ce que nous avons vu… est ce que mes attentes seraient trop élevées? Nous continuons sur la route, toujours aussi sinueuse et à flanc de montagnes pour pénétrer dans un tunnel creusé à même le roc et à la sortie, là, je comprends. Le souffle me coupe. Devant nous s’étend la vallée de Yosemite, dominée par ses falaises reconnaissables entre toutes et au loin, le fameux half-dome, rêve des alpinistes chevronnés.

Ce point de vue, bien qu’exceptionnel, ne sera que le début d’une série de paysages plus grandioses les uns que les autres. Nous commençons notre descente vers notre camping, le upper pine. Si j’ai manqué mon coup pour le lac Tahoe, j’ai bien fait mon choix pour celui-ci. Tranquille, à distance de marche de plusieurs randonnées, situé avantageusement au centre de la vallée, c’est parfait. Nous sommes également juste à côté de la rivière, magnifique.

Les enfants ont leur catalogue d’apprentis ranger, souper sur le feu et dodo tôt, nous sommes prêts pour 3 jours de découvertes.

Les enfants collaborent moins, peut-être la fatigue? On essaie de faire un effort et de ne pas laisser le chialage et les petits irritants gâcher le moment et partons pour notre première randonnée. Nous jetons notre dévolu sur Mirror lake et la valley loop.

On avance sur un sentier facile à travers les séquoias et autres arbres géants en suivant la rivière. C’est de toute beauté et il n’y a pas trop de monde, pas encore.

Petite parenthèse, le parc de Yosemite est le plus visité des États-Unis, si on veut un peu de tranquillité, il faut partir tôt ou en fin de journée, plusieurs personnes ne venant passer que la journée. Il y a également un système de navette gratuite à l’intérieur du parc parce que se stationner peut vraiment être un défi, surtout en camper! Par contre, elles sont souvent bondées et il faut parfois attendre plusieurs tours avant de pouvoir monter. Mais bon, on ne peut pas faire autrement que de comprendre tous ces gens qui veulent goûter, comme nous, à la beauté de l’endroit.

Nous arrivons au petit lac où la montagne qui s’y reflète parfaitement fait prendre tout son sens à son nom.

Nous continuons la randonnée pour se heurter à un panneau de sentier fermé pour cause de danger extrême de chutes de rochers. On insistera pas, mais ça désorganisera les enfants qui sont déçus de devoir revenir sur leurs pas.

La piscine fera disparaître les babounes et nous permettra du coup de prendre une bonne douche. La piscine est gratuite et accessible à tous, avec vue sur les falaises et la cascade. Tout le monde a sa journée dans le corps et on ne se fera pas prier pour aller se coucher. Même le ciel étoilé n’aura pas raison sur la fatigue générale.

Le lendemain, l’humeur semble être au rendez-vous pour la plupart de la troupe et nous partons vers la fameuse chute, autre emblème du parc, la plus haute des États-Unis et au 5e rang mondial. Ici, le sentier est accessible même pour les roulettes et la vue est imprenable, il y a donc du monde à la messe! Du à l’incroyable quantité de neige reçue cet hiver, le débit est encore intense et les gouttes d’eau froide éclaboussent la foule.

Nous continuons vers la valley loop que nous ferons à moitié pour prendre ensuite une navette pour revenir au camper. Nous marchons dans la forêt, longeant parfois la rivière et la palme du cute reviendra à ce bébé moufette chassant un lézard. Elle était à quelques pieds et ne s’est jamais intéressée à nous. Elle ne sentait pas non plus, peut-être parce qu’elle était vraiment petite?

Tout au long de nos promenades, la faune est au rendez-vous que ce soit avec les stellar jays, les mule deer et si on est chanceux, des ours (on a pas eu de chance pour ça).

Piscine en fin de journée, les humeurs sont au beau fixe et comme c’est déjà notre dernière nuit, je décide de braver la fatigue et d’observer le ciel étoilé. Nous irons réveiller (c’était pas facile!) les enfants et iront nous coucher sur le pont afin d’avoir une vue plus dégagée. C’est absolument magnifique.

Avant le départ ultime le lendemain matin, nous allons marcher sur la passerelle à travers les herbes hautes entre les falaises. L’air est lourd, chargé de fumée (un feu de forêt déclenché par la foudre brûle, mais est sous contrôle l’autre côté de la montagne), ce qui réduit pour la première fois la visibilité. Qu’à cela ne tienne, ça demeure un de mes endroits préférés dans le parc et je garde un merveilleux souvenir de cet endroit. Direction King’s et sequoia canyon national park.

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South Lake Tahoe

C’est le cœur un peu gros que nous quittons le Mill creek camping, nous aimions vraiment l’endroit. Nous reprenons la route, entre montagnes et vastes étendues, tantôt ravagées par le feu, tantôt épargnées et verdoyantes. 3h de route jusqu’au lac Tahoe que nous longeons pour atteindre la pointe Sud.

Nous sommes vendredi soir et clairement, plusieurs californiens ont délaissé leur ville pour passer la fin de semaine au chalet. On s’y attendait. Le lac à l’eau cristalline est magnifique et surdéveloppé. On y voit d’immenses maisons avec leur bateau amarré côtoyant camping et chalet de location.

La route se dévoile de plus en plus sinueuse et montant en altitude jusqu’à atteindre le point culminant d’être littéralement sur la crête avec de chaque côté, un précipice de plusieurs centaines de mètres et le lac, immense et majestueux qui borde de l’autre coté les rives du Nevada.

Nous arrivons au Camp Richardson, je n’ai pas été assez vite pour réserver dans un camping gouvernemental. Ici s’enchaînent les VR, les tentes et les picks up et le country qui joue en background me fait un peu regretter la quiétude que nous venons de quitter. Finalement, les gens sont très respectueux du couvre-feu et ce ne sera vraiment pas si mal. Face à notre terrain s’étend la forêt alors si on ne tient pas compte des deux voisins de chaque coté, qui au final seront très discrets, c’est pas mal du tout.

Nous allons nous promener le long de la berge et la froideur de l’eau me convaincra que d’y tremper les pieds sera plus que suffisant. Les enfants, eux, sont beaucoup plus braves et nous leur promettons de revenir le lendemain.

Après le déjeuner, nous mettons le cap vers le Emerald bay state park qui comme son nom l’indique, propose des sentiers de randonnée le long de la baie de couleur mer du sud.

Longue randonnée qui heureusement s’avère assez facile sauf l’ultime montée sous un soleil brulant. Nous longeons le lac, enviant un peu les gens se grillant la couenne sur leur bateau et admirant les multiples nuances de bleu et la clarté de l’eau qui nous permet de voir le fond. Une belle cascade nous fait également admirer toute la faune de touristes allant de la jeune femme d’une vingtaine d’année qui aligne les selfies en essayant de ne pas se casser les chevilles avec ses talons (wtf dans un sentier en roche, mouillé d’autant plus…) ou encore le hippie avec ses dreads et ses bas dans ses crocs!

Comme depuis le début du voyage, c’est une journée magnifique et les enfants sont vraiment champions aujourd’hui.

Nous poursuivons ensuite notre route un peu plus au sud pour atteindre le cœur du village de South Lake Tahoe qui a accueilli des jeux olympiques d’hiver, passé rappelé fréquemment avec les anneaux ornants différents bâtiments. Le village ressemble à beaucoup de village de ski tels que Whistler, Tremblant, Banff ou on y retrouve les mêmes boutiques trop chères et généralement trop de monde. Dîner pizza au Base camp restaurant et nous retournons vers le camping pour la baignade glaciale promise.

Courte saucette, qui rafraîchira mes trois braves, parmi les bernaches et hop, retour au camping ou cette fois-ci, c’est Bruce Springsteen qui s’égosille. Un énorme nid d’aigles à tête blanche et leur nourrisson nous regarde alors que Fred s’affaire au feu. Un coup d’œil au GPS nous apprend qu’une route est fermée vers le parc Yosemite, ce qui nous fera perdre un peu de temps. Pas grave, nous sommes en vacances et malgré tous mes reproches, l’endroit demeure magnifique et je réalise une fois de plus le privilège que j’ai de pouvoir profiter de ces moments avec ma famille.

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Le Lassen volcanic national park

C’est clopin-clopant avec mes deux orteils fracturées (un bête accident de la fille qui rentre dans une valise trainant dans la chambre en sortant de la douche…) que nous nous sommes dirigés vers la section USA de l’aéroport de Montréal après avoir été gentiment reconduits par grand-papa Robert.

Vol à l’heure, merci Air Transat, nous arrivons même 40 minutes d’avance à San Francisco sous de nombreux feux d’artifices et une super lune qui éclairent le ciel en ce 4 juillet 2023. Un Uber nous amène rapidement à notre hôtel où nous logerons une nuit, le temps de reprendre des forces, de prendre une douche et d’aller chercher notre VR qui nous amènera du nord au sud-est de la Californie pour les 10 prochains jours.

Un autre Uber me laisse au Costco du coin, question de satisfaire mes envies de voyeurisme de Costco à l’étranger pendant que Fred et les enfants vont chercher le camper. Ils me rejoignent, le frigo est plein, on part. Direction Mill Creek à quelques 3 heures de route près du Lassen volcanic national park, première destination.

Les paysages changent aussi radicalement que la température et nous traversons des champs d’arbres fruitiers avant de nous retrouver le long d’une route désertique où les étendues sont recouvertes de roches volcaniques datant de la dernière éruption du Lassen Peak en 1915.

Cet étrange paysage laisse ensuite la place à une forêt dense du même nom que le parc où les conifères garnis cèdent la place à leurs consœurs ayant eu moins de chance il y a 2 ans avec l’immense feu de forêt de Dixie qui a sauvagement ravagé la région.

Nous arrivons au camping, il est parfait : pas de monde, de l’eau et de l’électricité pour le camper tandis que 2 petits cerfs nous observent alors que nous préparons le souper à même le feu, oui monsieur! Un ciel étoilé de fou récompensera nos efforts pour avoir résisté au sommeil et nous nous couchons, crevés et balancés par la suspension du camper qui bouge au rythme ou quelqu’un bouge.

Départ vers le parc national le lendemain, j’ai trop hâte. Le Lassen park est réputé pour ses phénomènes géologiques particuliers et est moins populaire à cause de la neige qui s’accroche quasi à l’année.

Nous arrivons, les enfants prennent leur guide de l’apprenti ranger qui, un coup rempli, leur donnera une belle épinglettes en bois, différente à chaque parcs visités. Pour vrai, avec les enfants, c’est génial et ils doivent même porter serment avant de recevoir leur du 🙂 La température est parfaite, chaude et sèche, mais pas trop avec une légère brise qui vient nous refroidir à l’occasion.

Bumpass hell, la randonnée de prédilection du parc, est encore fermée pour cause de 8 pieds de neiges qui est toujours accumulée dans les sentiers. En suivant les conseils du guide, nous jetons notre dévolu sur la Mill creek fall trail. 15 minutes plus tard, Ariane remarque la présence d’un ours noir (qui est en fait plus brun que noir). Nous décidons de le suivre de loin en nous disant qu’il bifurquera et que nous continuerons notre chemin à l’opposé. Les deux oursons cachés dans l’arbre en face nous ferons changer d’idée et nous rebrousserons chemin sans demander plus sous l’œil averti de mama bear qui nous avait clairement spotté!

Nous prenons donc la route vers Sulfur work, où une mare de boue bouillonnante, des cheminées de souffre et une cascade dévalant le long de pente grugée par l’eau acide nous feront un peu oublier la déception de Bumpass hell. Les enfants se bouchent le nez, c’est vrai que ça sent fort le souffre, mais c’est vraiment cool de voir toute cette activité provoquée par les confins de la terre, particulièrement actifs dans ce coin de pays. Nous suivons la route 89 qui zigzague le long de la route de plus en plus enneigée, sur les cotés, offrant des panoramas sur la vallée des volcans endormis qui sont absolument époustouflants.

Nous optons pour une petite randonnée relaxe qui mène à une petite cascade, mais qui me permettra de savoir si mes orteils collaborent ou pas. Gestion de la douleur ok, on continue!

Nous revenons à l’accueil où les enfants récoltent leur épinglette et nous retournons au camping.

Nous décidons d’y revenir le lendemain matin pour reprendre notre rendez-vous manqué avec la randonnée et nous ne serons pas déçus. Nous traversons des étendues remplies de fleurs sauvages qui laissent aller un parfum sucré où papillons et abeilles se disputent pollen et nectars. Randonnée plus musclée, nous verrons tout de même de beaux chevreuils et encore une fois, des points de vue qui valent amplement douleur et efforts. Rinçage obligatoire à la douche extérieure du camper pour enlever une couche de cendre et de poussière accumulée et nous prenons la route vers le lac Tahoe pour un peu moins de 4 heures. Vous venez?

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