Le Lassen volcanic national park

C’est clopin-clopant avec mes deux orteils fracturées (un bête accident de la fille qui rentre dans une valise trainant dans la chambre en sortant de la douche…) que nous nous sommes dirigés vers la section USA de l’aéroport de Montréal après avoir été gentiment reconduits par grand-papa Robert.

Vol à l’heure, merci Air Transat, nous arrivons même 40 minutes d’avance à San Francisco sous de nombreux feux d’artifices et une super lune qui éclairent le ciel en ce 4 juillet 2023. Un Uber nous amène rapidement à notre hôtel où nous logerons une nuit, le temps de reprendre des forces, de prendre une douche et d’aller chercher notre VR qui nous amènera du nord au sud-est de la Californie pour les 10 prochains jours.

Un autre Uber me laisse au Costco du coin, question de satisfaire mes envies de voyeurisme de Costco à l’étranger pendant que Fred et les enfants vont chercher le camper. Ils me rejoignent, le frigo est plein, on part. Direction Mill Creek à quelques 3 heures de route près du Lassen volcanic national park, première destination.

Les paysages changent aussi radicalement que la température et nous traversons des champs d’arbres fruitiers avant de nous retrouver le long d’une route désertique où les étendues sont recouvertes de roches volcaniques datant de la dernière éruption du Lassen Peak en 1915.

Cet étrange paysage laisse ensuite la place à une forêt dense du même nom que le parc où les conifères garnis cèdent la place à leurs consœurs ayant eu moins de chance il y a 2 ans avec l’immense feu de forêt de Dixie qui a sauvagement ravagé la région.

Nous arrivons au camping, il est parfait : pas de monde, de l’eau et de l’électricité pour le camper tandis que 2 petits cerfs nous observent alors que nous préparons le souper à même le feu, oui monsieur! Un ciel étoilé de fou récompensera nos efforts pour avoir résisté au sommeil et nous nous couchons, crevés et balancés par la suspension du camper qui bouge au rythme ou quelqu’un bouge.

Départ vers le parc national le lendemain, j’ai trop hâte. Le Lassen park est réputé pour ses phénomènes géologiques particuliers et est moins populaire à cause de la neige qui s’accroche quasi à l’année.

Nous arrivons, les enfants prennent leur guide de l’apprenti ranger qui, un coup rempli, leur donnera une belle épinglettes en bois, différente à chaque parcs visités. Pour vrai, avec les enfants, c’est génial et ils doivent même porter serment avant de recevoir leur du 🙂 La température est parfaite, chaude et sèche, mais pas trop avec une légère brise qui vient nous refroidir à l’occasion.

Bumpass hell, la randonnée de prédilection du parc, est encore fermée pour cause de 8 pieds de neiges qui est toujours accumulée dans les sentiers. En suivant les conseils du guide, nous jetons notre dévolu sur la Mill creek fall trail. 15 minutes plus tard, Ariane remarque la présence d’un ours noir (qui est en fait plus brun que noir). Nous décidons de le suivre de loin en nous disant qu’il bifurquera et que nous continuerons notre chemin à l’opposé. Les deux oursons cachés dans l’arbre en face nous ferons changer d’idée et nous rebrousserons chemin sans demander plus sous l’œil averti de mama bear qui nous avait clairement spotté!

Nous prenons donc la route vers Sulfur work, où une mare de boue bouillonnante, des cheminées de souffre et une cascade dévalant le long de pente grugée par l’eau acide nous feront un peu oublier la déception de Bumpass hell. Les enfants se bouchent le nez, c’est vrai que ça sent fort le souffre, mais c’est vraiment cool de voir toute cette activité provoquée par les confins de la terre, particulièrement actifs dans ce coin de pays. Nous suivons la route 89 qui zigzague le long de la route de plus en plus enneigée, sur les cotés, offrant des panoramas sur la vallée des volcans endormis qui sont absolument époustouflants.

Nous optons pour une petite randonnée relaxe qui mène à une petite cascade, mais qui me permettra de savoir si mes orteils collaborent ou pas. Gestion de la douleur ok, on continue!

Nous revenons à l’accueil où les enfants récoltent leur épinglette et nous retournons au camping.

Nous décidons d’y revenir le lendemain matin pour reprendre notre rendez-vous manqué avec la randonnée et nous ne serons pas déçus. Nous traversons des étendues remplies de fleurs sauvages qui laissent aller un parfum sucré où papillons et abeilles se disputent pollen et nectars. Randonnée plus musclée, nous verrons tout de même de beaux chevreuils et encore une fois, des points de vue qui valent amplement douleur et efforts. Rinçage obligatoire à la douche extérieure du camper pour enlever une couche de cendre et de poussière accumulée et nous prenons la route vers le lac Tahoe pour un peu moins de 4 heures. Vous venez?

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Classé dans parcs nationaux californiens et San Francisco

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