Bonaire sans plonger

J’ai mentionné qu’à part la plongée, l’île de Bonaire avait peu d’intérêts. Je continue de penser que c’est vrai, mais peu ne veut pas dire aucun.

Voici donc un petit résumé de ce que nous avons fait et vu autre que des bulles sous l’eau.

Bonaire est une toute petite île et on peut aisément en faire le tour en une demi-journée en faisant plusieurs arrêts photo. Nous sommes donc partis de notre hôtel, situé un peu au Nord de Kralendijk (capitale de l’île), en allant vers le Nord sur la route qui longe la côte. On passe devant plusieurs sites de plongée dont le plus célèbre, 1000 steps, invite plutôt à l’apnée. Descendre toutes ces marches (ok yen a pas mille, mais quand même!) avec l’équipement, mais surtout les remonter, n’est absolument pas tentant. Par contre, y passer l’après-midi pour y faire la farniente et quelques baignades dans l’eau turquoise me semble être un assez bon plan!

Après cet attrait touristique, la circulation se fait plus rare et nous continuons notre route, le vent dans les cheveux, une odeur de crème solaire, de chasse-moustique (sérieux, c’est une vraie plaie! Il faut dire qu’il a vraiment plu beaucoup et les inondations et nouvelles mares d’eau stagnante sont le contexte parfait pour la prolifération de ces minuscules insectes qu’on voit à peine, mais qui nous donne l’envie de nous écorcher la peau tellement ça pique!) et d’air salin qui nous englobe.

À notre gauche, l’océan, à notre droite, des terres où cactus, arbres et murs de roche se confondent. Plus nous allons vers le Nord, plus le paysage plat laisse la place à des collines et petites montagnes. Le soleil est revenu après un matin de pluie et il fait très chaud. On entend les cigales et les perroquets faire des concours de celui qui fera le plus de bruit.

Nous aurions beaucoup aimé aller au Parc national Washington Slagbaai, il parait qu’on peut y faire de belles randonnées et y observer plusieurs sortes d’oiseaux. Malheureusement, la pluie tombée a rendu les sentiers impraticables alors on nous a vivement déconseillé d’y aller. La prochaine fois. Par contre, la ballade en voiture nous donne une bonne idée de ce qu’on peut y voir et c’est très beau.

Comme vous le voyez, les flamants rose sont monnaie courante ici. Les plus grosses colonies se retrouvent aux deux pointes de l’île, mais on peut en voir un peu partout. Ils sont magnifiques.

À partir de ce lac, nous coupons au travers l’ile pour rejoindre la côte Est, plus sauvage tant au niveau de la terre ferme que de l’océan. Le vent est beaucoup plus présent et des éoliennes garnissent le paysage. Malheureusement, il n’y a pas de route qui longe la côte en entier, mais les quelques kilomètres parcourus sont vraiment beaux, réunissant grand bleu et désert.

Ici, l’océan rejette les déchets sur le rivage. Des artistes locaux les récupèrent et en font des sculptures que l’on aperçoit le long de la route. C’est franchement sympathique, mais aussi déprimant vu la quantité phénoménale qui s’accumule, on ne fera jamais assez de sculpture pour en venir à bout.

Nous repassons ensuite par la capitale, direction Sud cette fois-ci et retournons sur la cote Est aussitôt qu’une route nous le permet. Nous longeons la mer d’un coté, des mangroves et des salines de l’autre. Encore une fois, perroquets et flamants nous accompagnent, mais ils ne sont pas seuls. Ici, on retrouve énormément d’ânes. Ils sont sauvages, mais n’ont clairement pas peur des gens qui les nourrissent souvent. On trouve également un sanctuaire où des centaines d’ânes attendent les touristes qui arrivent avec une botte de foin dans le pick up. Apparemment, c’est très cool, même pour les grands. La prochaine fois 😉

Nous arrivons sur la pointe la plus au sud et recommençons à revenir vers le Nord. Nous croisons des petites maisons d’esclaves, vestige d’un passé peu reluisant. Ces petites cabanes servaient vraiment de maison aux esclaves qui travaillaient dans les salines. La hauteur de la porte m’arrive à peine au nombril…. Ça m’attriste toujours de voir ce genre de chose, de voir comment l’humain est capable de traiter ses semblables…

Le temps file et nous avons prévu de regarder le soleil se coucher sur la mer. Vu les nuages des derniers jours, nous n’avons pas assisté à de magnifiques couchers de soleil comme on pourrait normalement s’y attendre. On se reprend aujourd’hui. La bouteille de mousseux est au froid, les petites tranches de saucissons aussi et nous sommes prêts pour cette ultime tombée du jour, annonce de notre retour imminent. Les enfants me manquent, j’ai hâte de les serrer dans mes bras.

Nous nous installons sur la plage de corail, presque confortables et nous jasons de tout et de rien, regardant la lumière changer doucement.

Dans ces derniers balbutiements, le soleil éclaire soudainement une quinzaine de dos et d’ailerons noirs fendant la surface de l’eau. Un groupe de dauphins s’adonnent clairement à la chasse, multipliant sauts périlleux et changements de direction soudains. Inutile de vous dire que je capote!

Nous continuons notre route après avoir été assaillis par les c***s de maringouins, direction chez Sebastian’s, restaurant en bord de mer.

Souper délicieux dans un cadre magnifique, c’est le cœur léger et l’estomac rempli que nous retournons à notre appartement. Routine du soir : regarder les photos de la journée et faire le montage. Quelques heures plus tard, nous fermons les yeux, satisfaits de notre semaine de vacances qui a passé à la vitesse de l’éclair et prêts à entamer la fin de l’année qui s’annonce déjà.

Petit mot sur la température. Les gens qui habitent sur l’île nous ont affirmé qu’en 50 ans, il n’avait jamais autant plu. Pourtant, nous avons profité d’une super température toute la semaine, à quelques averses près. Ce qui nous permettait tout de même de plonger. Autrement, semble-t-il, il fait beau à l’année sur l’île de Bonaire et il fait toujours très chaud.

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